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La pollution domestique tue deux millions de Chinois par an

Dans certaines régions chinoises, la pollution de l’air à l’intérieur des maisons atteint un niveau dix fois supérieur à celle à l’extérieur, déjà fort élevée. D’où une mortalité, surtout infantile, très élevée.

Plus de deux millions de Chinois, dont la moitié sont des enfants de moins de cinq ans, meurent chaque année d’affections liées à un niveau élevé de pollution domestique, selon une étude médicale dont la presse s’est fait l’écho lundi. La pollution de l’air à l’intérieur des logements peut souvent atteindre des niveaux 5 à 10 fois supérieurs qu’à l’extérieur, qui est déjà très mauvais, selon l’étude du Centre chinois de prévention et contrôle des maladies, citée par l’agence semi-officielle Nouvelles de Chine.

Chaque année, des maladies respiratoires induites par la pollution de l’air des logements tue quelque 2,2 millions de jeunes Chinois, dont un million de moins de cinq ans, selon cette étude, qui n’était pas encore disponible lundi. Parmi les polluants dangereux figurent le formaldéhyde (CH20), l’ammoniaque, le radon. Ces substances se trouvent généralement dans les matériaux de construction, le mobilier, les produits de décoration et d’entretien.

L’exposition à long terme des habitants à ces substances, qui se diffusent au fil des mois et des années dans l’air domestique, provoque une série de maladies: affections respiratoires, cancers et retard mental. Les enfants, foetus et personnes âgées sont le plus à risque, selon cette étude.

Le développement économique effréné de la Chine depuis 30 ans s’est accompagné d’une hausse vertigineuse de la pollution. Un rapport de la Banque mondiale établissait en 2007 que chaque année quelque 750.000 personnes en Chine mourraient prématurément à cause de la pollution de l’air et de l’eau.

LeVif.be, avec Belga

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