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L’homme est-il encore utile à la femme ?

Stagiaire Le Vif

Alors qu’en 1876, Darwin démontrait que la sélection sexuelle était à l’origine de l’évolution de l’Homme, aujourd’hui, des scientifiques britanniques viennent de prouver que cette même sélection sexuelle explique la survie des hommes.

À l’heure où les femmes peuvent concevoir seules, le sperme devient la seule contribution du mâle à la reproduction. Une question se pose alors : quel est l’intérêt de conserver des individus mâles, puisque les femelles sont capables de procréer sans rapport sexuel ? Car selon plusieurs chercheurs, un système où les descendances seraient créées sans rapport sexuel, semblable à ce que l’on peut retrouver dans les populations femelles asexuées, serait bien plus efficace en termes de reproduction.

Pourtant, une étude publiée par des scientifiques britanniques dans le journal Nature révèle que les hommes auraient une importance primordiale dans l’amélioration des fonds génétiques. En effet, c’est grâce à la sélection sexuelle durant laquelle les hommes se font concurrence pour être choisis par une femme pour se reproduire que sont évitées les maladies et au final, l’extinction de l’espèce.

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Il s’agit d’une étude de longue haleine puisque les chercheurs ont effectué des tests pendant dix ans sur une colonie de scarabées, afin de révéler l’importance de la sélection sexuelle dans le mécanisme de survie des espèces. Les Britanniques ont divisé la population en deux, en fonction de l’intensité de la sélection sexuelle. Dans un des deux groupes, ils ont remarqué que 90 mâles entraient en concurrence pour seulement 10 femmes. Dans l’autre groupe, les scarabées étaient assemblés en couple monogame de façon aléatoire. Les femelles n’avaient donc pas le choix du mâle et ces derniers n’entraient donc jamais en compétition.

L'homme est-il encore utile à la femme ?
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Après 7 années d’observation (50 générations), les chercheurs ont remarqué que le groupe qui contenait les scarabées en compétition renfermait des scarabées en meilleure forme et plus résistants. De l’autre côté, les groupes monogames étaient en voie d’extinction, notamment à cause du grand taux consanguinité entre les bêtes. Ce groupe s’est éteint au bout de dix générations.

L.V.

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