Découverte archéologique majeure en Arabie saoudite
Une inscription en arabe, datée du Ve siècle de l’ère chrétienne et qui pourrait être considérée comme la plus ancienne découverte en alphabet arabe, a été mise au jour par une mission archéologique franco-saoudienne dans l’extrême sud-ouest de l’Arabie saoudite, a annoncé le Quai d’Orsay qui parle d’une « découverte scientifique majeure ».
« A une centaine de kilomètres au nord de Najran, en Arabie saoudite, à proximité du Yémen, l’épigraphiste Frédéric Imbert, professeur à l’Université Aix-Marseille, a mis au jour dans la zone des puits de Hima ce qui pourrait être considérée comme la plus ancienne inscription en alphabet arabe », a indiqué Vincent Floréani, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, lors d’un point-presse. Selon le ministère qui finance la mission, le texte est écrit dans une graphie intermédiaire entre le nabatéen et l’arabe, le « nabatéo-arabe » étant le premier stade de l’écriture arabe. Cette écriture n’était attestée jusqu’alors que dans le nord du Hedjaz, dans le Sinaï et au Levant. « Le second intérêt de ces inscriptions est qu’elles sont datées. La période indiquée correspondant aux années 469-470 de l’ère chrétienne. Il s’agit de la plus ancienne forme d’écriture arabe connue à ce jour, le chaînon manquant entre les écritures nabatéenne et arabe », a précisé le porte-parole. « La mission archéologique franco-saoudienne de Najran vient de faire une découverte scientifique majeure », a-t-il souligné. Elle est « importante pour l’histoire de la péninsule arabique et de la langue arabe ».
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