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Un accord signé pour faire manger 5% de calories en moins aux Belges

La ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, la Fédération de l’industrie alimentaire belge (FEVIA) et COMEOS ont signé lundi une Convention Alimentation équilibrée, par laquelle les entreprises alimentaires, les détaillants, les chaînes de restaurants et les services de cuisines collectives s’engagent en matière de réduction énergétique et d’optimalisation de la composition des denrées alimentaires.

Les signataires visent une diminution de 5% de l’apport calorique en réduisant, par exemple, la teneur en sucres et/ou en graisses (notamment saturées) des produits alimentaires, ou en augmentant celles en fibres.

Les efforts du secteur ne datent pas d’hier puisque les secteurs FEVIA et COMEOS s’y attellent depuis 2012 et les poursuivront jusqu’à fin, respectivement, 2016 et 2017. Une première évaluation par les pouvoirs publics aura alors lieu. Et des engagements supplémentaires sont prévus pour la période allant jusqu’à 2020. On aborde donc maintenant la phase finale.

De beaux résultats ont d’ores et déjà été engrangés, selon les signataires, notamment la diminution de 10% de la consommation de sel, ainsi qu’en ce qui concerne les recommandations du Conseil supérieur de la santé pour ce qui est des acide gras trans où on se situe désormais 1 pc en dessous de la norme, a poursuivi Chris Moris directeur général de FEVIA.

Les producteurs de boissons rafraîchissantes s’étaient engagés en 2012 à réduire de 5% la teneur moyenne en sucres de leurs produits et fixent la barre à 10% pour 2020. Les fabricants de produits laitiers visaient en 2012 une réduction de 3% de sucres ajoutés; l’objectif est à 8% pour 2020. Le défi pour les sociétés proposant des céréales de petit déjeuner était de diminuer de 4% les sucres et d’augmenter de 5% les fibres et de 8,5% la teneur en céréales complètes. Les produits à base de chocolat visent 2,5% de graisses saturées en moins; les boissons végétales et à base de soja 4% de sucres en moins et la biscuiterie 3% de graisses saturées de moins.

Choix du consommateur

En définitive, ce sera évidemment le consommateur -en choisissant le cas échéant d’adapter ses habitudes alimentaires- qui décidera d’opter pour une alimentation équilibrée. « L’effort porte non sur la totalité des dizaines de milliers de produits disponibles dans nos magasins mais sur ceux ayant la plus grande part de marché en Belgique« , a précisé Dominique Michel, CEO de COMEOS. Il n’est pas non plus possible d’avoir une influence sur les produits d’importation.

La Convention agit sur plusieurs axes. « La composition des produits est visée mais également la taille des portions que l’on peut prévoir plus petites« , a indiqué Jean Eylenbosch, président de FEVIA, qui rappelle aussi qu’il faut veiller à la qualité et au goût que les consommateurs attendent des aliments belges.

Il est important aussi d’informer et de sensibiliser convenablement les consommateurs. « COMEOS et FEVIA sont ainsi partisans du marketing responsable« , a souligné Chris Moris.

Pour faciliter le cheminement de tout un chacun vers une alimentation équilibrée, les acteurs du secteur ont aussi déjà considérablement élargi la gamme et l’offre.

Par ailleurs, la Convention prend en compte que lorsqu’on décide de modifier la composition de produits alimentaires (moins de graisse, de sucre et plus de fibres), il faut ne pas perdre de vue la sécurité alimentaire. A cet égard, les secteurs pourront compter sur l’engagement des autorités à soutenir la recherche et le développement de solutions techniques.

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