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Sécurité alimentaire : les Belges ont encore des progrès à faire

Le Vif

Selon l’enquête de consommation alimentaire de l’Institut scientifique de santé publique (ISP), les Belges peuvent encore s’améliorer en matière de sécurité alimentaire.

L’Insitut scientifique de santé publique (ISP) a mené, pour l’année 2014-2015, une nouvelle enquête nationale sur la consommation et les habitudes alimentaires en Belgique. Cette recherche porte sur les connaissances et les comportements des consommateurs belges en matière de sécurité alimentaire et vise à déterminer les pratiques, bonnes ou mauvaises, ainsi que les acquis des citoyens.

Par exemple, les gestes du quotidien. Si ceux-ci sont mauvais, ils peuvent mener jusqu’à des intoxications alimentaires. A ce sujet, l’IPS nous livre quelques chiffres : « Rien qu’en 2014, 370 intoxications alimentaires collectives ont été notifiées en Belgique, avec toutes les conséquences économiques et sociales que cela implique ».

Hygiène et préparation du repas

L’ISP a pris en compte les données et les réponses d’un panel de 3200 Belges. Concernant la préparation des repas, par exemple, il ressort que seulement 10% manipule les produits fragiles comme les oeufs et la viande crue de manière totalement hygiénique et seulement 20% nettoie leur frigo une fois par mois, ce qui est vivement recommandé.

Moins de la moitié des citoyens décongèle la viande, la volaille ou le poisson de manière sûre et 84% se lave systématiquement les mains avant de préparer les repas, ce qui est une très bonne habitude à prendre.

Entre la précédente étude, en 2004, et la dernière en date, on peut voir une évolution positive : « Ainsi, entre 2004 et 2014, une augmentation du pourcentage de la population (de 15 à 64 ans) ayant une attitude correcte après avoir manipulé des oeufs crus ou de la viande/volaille crue et conservant les préparations à base d’oeufs crus au réfrigérateur a été observée », conclut le rapport. Certains Belges ont donc de bonnes pratiques en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire, mais il reste encore des progrès à faire à certains niveaux. Pour l’ISP, « une meilleure information et des pratiques sûres peuvent, en effet, contribuer à réduire le nombre de toxi-infections alimentaires et l’exposition des consommateurs à certaines substances nocives « .

Un autre volet de cette étude comprend également d’autres sujets, des habitudes alimentaires, à l’allaitement maternel, en passant par l’alimentation des enfants et le lieu des repas. Le rapport complet est disponible sur le site de l’ISP.

Quelques conseils de l’AFSCA pour la préparation des repas

– Se laver les mains avant la préparation. Mais également autant de fois que nécessaire durant la préparation.

– Ne laisser pas les animaux de compagnie traîner dans la cuisine.

– Laver les fruits et légumes, même prédécoupés et pré-emballés.

– Ne pas manipuler les viandes et poissons crus en même temps que d’autres produits. Pour la même raison, utiliser des couverts différents et des autres planches à découper ou les laver avant toute autre utilisation pour éviter les contaminations croisées entre les produits.

– Avant de placer des plats chauds au frigo, les faire refroidir à température ambiante, afin de ne pas augmenter la température du frigo, ce qui serait nuisible pour les autres produits. Pour les préparations froides, la température idéale de conservation au frigo est de maximum 4°C.

– L’huile de friture ne doit jamais dépasser les 180°C. Elle doit également être changée régulièrement et ne pas contenir trop de restes d’aliments.

– A table, ne pas laisser les aliments plus de deux heures à température ambiante

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