La lingerie fine serait l'environnement idéal pour le développement de bactéries. © Getty Images/iStockphoto

Pourquoi vous ne devriez jamais dormir en culotte

Stagiaire Le Vif

Du string à la culotte en coton, le sous-vêtement féminin pourrait être source de problèmes si nous le gardons au lit… Mais pourquoi est-ce préférable de dormir sans culotte ? Un infectiologue s’est penché sur la question.

« La nuit, on ne garde ni son pull, ni ses gants, il n’y a aucune raison de garder sa culotte« , lance Jean-Marc Bohbot, médecin infectiologue et andrologue, dans son livre « Microbiote vaginal : la révolution rose ». Une logique néanmoins contestable pour certaines femmes, qui préféreront porter la culotte plutôt que de dormir nues.

Mais si la nudité vous dérange, le spécialiste insiste pourtant : même si la culotte vous semble confortable, « celle-ci est au contraire à proscrire« . Irritations, mycoses, cystites… Jean-Marc Bohbot passe en revue tous les dangers du sous-vêtement.

Quand ça gratte et ça chatouille

Des irritations vous empêchent de rejoindre Morphée au pays des songes ? La culotte pourrait bien être la cause de vos démangeaisons. « [Elle] cause une irritation mécanique en raison de nombreux frottements du tissu contre les parties génitales. Ceux-ci peuvent être très désagréables surtout si la femme a une vulve fragile« , explique le médecin. Loin d’être un pyjama idéal, le sous-vêtement provoque plutôt une sensation de brûlure au niveau des parties intimes.

Un véritable nid à bactéries

Une autre cause d’inconfort : la prolifération de mycoses autour de la vulve. La lingerie fine serait en effet l’environnement idéal pour le développement de bactéries : « Les sous-vêtements, et plus particulièrement ceux en synthétique, augmentent la chaleur de la vulve et retiennent l’humidité. Cela favorise le développement de micro-organismes comme des champignons« , assure l’infectiologue.

Même la culotte blanche au tissu le plus doux est déconseillée par le spécialiste, qui indique que « le coton va absorber toute l’humidité et créer des sécheresses vaginales« . Le string, plus fin, permet de laisser respirer les parties génitales. Il n’est pourtant pas sans danger : s’il ne provoque pas de mycose, le string peut en retarder la guérison si vous en avez déjà une.

Aller aux toilettes, véritable parcours du combattant

Un besoin fréquent d’aller aux toilettes, des douleurs au moment d’uriner ? C’est synonyme de cystite. Dans ce cas-là, Jean-Marc Bohbot interdit formellement le port de culotte qui « peut favoriser la transition des germes qui viennent de l’intestin, via l’anus ou la vessie, vers la vulve et donc causer des infections urinaires« .

Et même si vous n’êtes pas déjà infectée, mieux vaut ne pas tenter le diable, nous dirait le médecin : « Ce n’est pas parce que l’on n’a pas eu de souci que l’on n’en aura jamais« , prévient-il. Son message est clair : « libérez vos parties génitales« .

Si vous ne désirez pas dormir toute nue, il existe d’autres types de sous-vêtements adaptés à vos besoins : un bas de pyjama ample, une chemise de nuit ou un boxer… Même le sous-vêtement masculin, le caleçon, peut remplacer la vile culotte. À savoir que même si « les frottements sont moindres, ils existent [malgré tout] avec ce type de vêtements« , conclut le spécialiste.

Chavagne Mailys

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