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Pourquoi notre cerveau préfère les aliments rouges

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Si votre enfant refuse de manger ses brocolis, ce n’est peut-être pas entièrement sa faute. Selon une récente étude, le cerveau humain serait programmé pour préférer les aliments rouges aux verts.

Mange-t-on avant tout avec les yeux ? Selon une étude menée par des chercheurs de l’International School for Advanced Studies (Trieste), nos choix alimentaires ne seraient pas dus au hasard. D’après les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, le cerveau humain opte naturellement pour des aliments de couleur rouge, plutôt que des aliments verts.

Instinct visuel

C’est donc la couleur qui détermine si notre corps souhaite ou non manger un aliment. « Selon certaines théories, notre système visuel a évolué pour identifier facilement les baies, fruits et autres légumes particulièrement nutritifs et les distinguer des feuillages« , explique Raffaella Rumiati, professeur de neuroscience cognitive et coordinatrice de l’étude. Notre instinct serait plutôt visuel, de la même manière que celui des chiens dépend de leur sens de l’odorat.

« Nous sommes particulièrement efficaces pour distinguer le rouge du vert « , poursuit Rumiati. Comment expliquer ce choix ? En ce qui concerne les aliments naturels, la couleur est un bon indicateur de calories, ajoute Francesco Foroni, auteur de l’étude : « Plus un aliment non transformé est rouge, plus il est susceptible d’être nutritif, tandis que la nourriture verte tend à être faible en calories« .

Automatisme

Notre cerveau est tellement habitué au parallèle couleur / valeur nutritive, que le choix se révèle similaire avec de la nourriture transformée. Pourtant, avec les aliments cuisinés, la couleur n’est plus un indicateur pertinent : « Avec les aliments cuits, la prédominance de rouge par rapport au vert ne constitue plus une information fiable« , précise Rumieti. Le cerveau ne devrait donc pas se laisser influencer par la couleur en ce qui concerne les aliments transformés, mais ce n’est pas le cas. « Cela évoque la possibilité de la présence d’anciens mécanismes évolutifs, qui datent d’avant l’introduction de la cuisine« .

Les chercheurs espèrent que cette découverte pourra servir, notamment, à encourager les gens à manger plus sainement, par exemple en stimulant l’appétit avec la couleur rouge.

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