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Les indicateurs sont dans le rouge mais le Belge se sent en bonne santé

Une large part de la population belge (78%) se sent en bonne santé, ce qui est un résultats supérieur à la moyenne européenne. Cependant, près d’un indicateur de qualité des soins de santé sur trois (34 sur 106) est dans le rouge.

Le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de santé (KCE) publie, comme tous les trois ans, un « check-up » du système de santé belge, élaboré en collaboration avec l’Inami et l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP). Selon la 3e édition de cette étude, une grande majorité des Belges se sent en bonne santé (78%). Mais le système de santé belge, qui jouit d’une bonne réputation auprès de la population, présente plusieurs lacunes. L’étude a repéré pas moins de 34 signaux d’alarme sur 106.

Ainsi, « les objectifs de prévention qui sont fixés à l’échelon international ne sont pas toujours atteints », affirme le KCE. « Et en matière de promotion de la santé, les résultats sont peu glorieux », ajoute l’étude, citant la stagnation de l’obésité chez les adultes, le tabagisme toujours élevé, le faible taux d’activité physique ou encore la consommation d’alcool à risque chez les jeunes hommes.

Certains indicateurs touchant à la santé mentale et aux soins psychiatriques sont également inquiétants, selon l’étude. Le taux de suicide reste élevé, les hospitalisations psychiatriques continuent à progresser et la prise d’antidépresseurs augmente.

Enfin, le KCE fait part de son inquiétude quant à la disponibilité des médecins généralistes et des infirmiers, affirmant que la proportion de nouveaux médecins généralistes diplômés n’atteint pas les quotas fixés par la Commission de Planification. Le nombre d’infirmiers par patient dans les hôpitaux belges est inférieur à la moyenne européenne.

A contrario, la plupart des résultats relatifs à la qualité des soins se situent dans la moyenne des autres pays européens et sur le plan budgétaire, l’efficience du système de santé belge s’améliore. L’augmentation du recours aux médicaments génériques et moins chers, la diminution des hospitalisations classiques au profit de la chirurgie de jour et la réduction de la durée du séjour après un accouchement normal contribuent à cette amélioration, indique l’étude. Les dépenses totales de santé représentent 10,2% du Produit Intérieur Brut (PIB).

Les 106 indicateurs étudiés portaient sur six grands domaines: la promotion de la santé, les soins préventifs, les soins curatifs, les soins de santé mentale, les soins de longue durée et les soins autour de la fin de vie.

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