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Les Européens pas assez conscients des dangers de l’alcool

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Les Européens sont parmi les plus grands consommateurs d’alcool au monde. Ils connaissent aussi un des plus grands taux de décès dus à l’alcool. Une enquête de l’association United European Gastroenterology montre que l’alcool augmente considérablement le risque de cancer, même à faible consommation.

L’association United European Gastroenterology (UEG), organisation à but non lucratif en charge des questions de santé digestive, a sorti une étude sur les liens entre la consommation d’alcool et le risque de cancers du système digestif. De manière générale, bien que sensibilisés régulièrement à ces problématiques, neuf Européens sur dix ne semblent pas savoir que le risque de cancer augmente sensiblement avec la consommation de boissons alcoolisées. Surprenant, quand on sait que ces informations ne sont pas nouvelles. « Il y a trente ans, nous avons vu que les poumons, le foie et l’oesophage faisaient partie des principales causes de décès des buveurs fréquents« , confirme Frederik Neyens, professeur à la KU Leuven, au Morgen.

Grand ou petit buveur : tous concernés

Les organismes de santé recommandent de ne pas dépasser dix verres d’alcool standard par semaine. Pourtant, selon l’étude européenne, même en contrôlant sa consommation, il est impossible d’éliminer tous les risques. Les buveurs notoires sont bien sûr les premiers en ligne de mire. Mais contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas les seuls. Les buveurs légers, occasionnels, qui boivent moins que les dix verres standards par semaine, devraient aussi se soucier de leur consommation en regard de leur santé.

Les personnes qui boivent un verre quotidiennement, par exemple, courent un risque accru de cancer de l’oesophage. Celui qui descend quatre verres ou plus, aura davantage de risques d’avoir le cancer colorectal, de même que celui de l’estomac, du foie et du pancréas. Difficile à assimiler quand on sait qu’on recommande parfois le vin rouge, à titre d’exemple, comme ayant certains atouts à faible consommation.

La Belgique, l’Europe et la culture de l’alcool

En raison de la grande consommation d’alcool en Europe, on compte ici le plus de cas de décès prématurés et de décès suivant maladie, dus à l’alcool. Dans les faits, un Européen sur cinq consomme trop d’alcool au moins une fois par semaine.

Un autre résultat de l’étude est frappant : si on compare le nombre de litres d’alcool pur consommés par habitant, notre pays occupe le haut du classement avec environ 13 litres de moyenne. La Belgique se positionne derrière la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie. Parmi nos plus proches voisins, la France et l’Allemagne squattent le milieu de classement tandis que les Pays-Bas, très bons élèves, sont parmi les derniers de la liste.

Pour l’organisation United European Gastroenterology, qui tente de sensibiliser via cette vidéo, il est grand temps de changer les mentalités, de conscientiser les citoyens sur les risques et de sensibiliser pour une consommation d’alcool plus réduite.

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