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La dépendance aux écrans fait des ravages chez les enfants

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le New York Times profite de la diffusion du documentaire  » Web Junkies  » aux États-Unis pour faire le point sur la question de la dépendance aux écrans chez les jeunes.

L’utilisation excessive de jeux informatiques en réseaux prend une tournure alarmante chez les jeunes Chinois. C’est le premier pays à avoir reconnu la dépendance au web comme un trouble clinique.

Dans le documentaire « Web Junkies », on peut constater les effets tragiques de l’addiction aux jeux vidéo sur la vie des jeunes Chinois qui passent plus de dix heures par jours à jouer sans faire de pause pour manger, dormir ou même aller aux toilettes. Beaucoup en arrivent même à confondre le monde réel et le monde virtuel.

Les médecins chinois considèrent cette dépendance comme un véritable trouble clinique. Le gouvernement a donc ouvert 400 centres de réhabilitation où ces jeunes sont confinés pendant des mois sous un régime quasi militaire et dont l’efficacité reste encore à prouver.

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Ailleurs dans le monde, si la dépendance à l’internet n’est pas encore considérée comme un véritable trouble, les nombreuses heures que les jeunes passent en ligne n’est pas toujours saines pour leur développement s’accordent à penser les experts, selon le New York Times.

Pas d’écran avant l’âge de 2 ans

Dans sa déclaration de politique générale de 2013 intitulée « Les enfants, les adolescents, et les médias », l’American Academy of Pediatrics publie quelques chiffres interpelant. En moyenne, les enfants américains de 8 à 10 ans passent huit heures par jours devant divers écrans, les adolescents y passent 11 heures par jour. Si la télévision reste l’écran le plus populaire, les tablettes, les téléphones et les ordinateurs sont en train de prendre progressivement le dessus.

Le plus grave, selon les auteurs de l’étude, est que les parents ne semblent pas comprendre le danger de cette consommation excessive. « Nous donnons des écrans à nos enfants toute la journée pour les distraire au lieu de leur apprendre à s’auto-apaiser, à se calmer », regrette Catherine Steiner-Adair, une psychologue de Harvard, auteure du best-seller «  The Big Disconnect: Protection de l’enfance et les relations familiales à l’ère numérique. »

Avant l’âge de deux ans, aucun enfant ne devrait être exposé à des médias électroniques, soutient l’American Academy of Pediatrics car « le cerveau d’un enfant se développe rapidement au cours de ces premières années et les jeunes enfants apprennent mieux en interagissant avec les gens, pas avec les écrans. »

Quant aux autres enfants et aux adolescents, ils ne devraient pas passer plus d’une heure ou deux par jour devant les médias de divertissement, et de préférence devant un contenu de qualité. Ils devraient d’ailleurs passer plus de temps dehors, à lire un livre ou à laisser libre court à leur imagination, recommandent les spécialistes.

Des conséquences sur le comportement et les résultats scolaires

L’utilisation intensive des écrans peut également avoir des conséquences sur le comportement, la santé et les résultats scolaires des enfants, selon Dimitri Christakis A. de l’Institut de recherche sur les enfants de Seattle.

Ainsi, les enfants qui passent beaucoup de temps devant des contenus violents (jeu vidéo ou télévision) sont plus agressifs et plus enclins à se battre avec leurs camarades, ainsi qu’à répondre à leur professeur, selon une étude publiée dans le Journal de la jeunesse et de l’adolescence.

Les résultats scolaires peuvent également en pâtir quand les médias numériques empiètent sur le temps de lecture et l’étude.

De plus, la nature sédentaire de ces activités, ajoutée à l’influence des publicités pour des aliments hypercaloriques, peut favoriser une prise de poids.

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