Faire une sieste réparatrice la journée permet d’affronter la soirée en bien meilleure forme.
Entre dix et vingt pour cent des Belges dorment mal. Et nous dormons surtout trop peu. Beaucoup de gens ne dorment que six ou sept heures par nuit et éprouvent des coups de pompe pendant la journée. Au lieu d’ingurgiter des litres de café, il vaut mieux faire une sieste réparatrice la journée.
Après le travail, se coucher pendant une demi-heure ou s’assoupir dans son fauteuil peut faire des miracles. C’est une bonne façon d’entamer la soirée en étant frais et dispo. Cela permet de récupérer du sommeil afin d’obtenir le nombre d’heures nécessaires de repos.
Bien sûr, faire une sieste demande du temps et de l’organisation. Au boulot, la sieste est rarement autorisée et les parents d’enfants sont souvent trop occupés pour faire une sieste après le travail.
Cependant, ils peuvent alterner avec leur partenaire (du moins dans la mesure où il est présent) en tenant compte de leurs besoins de sommeil et/ou agendas respectifs. Quand un des deux souffre de manque de sommeil durant la semaine, l’un d’eux peut se retirer pendant une demi-heure tout en respectant la répartition des tâches et des projets de la soirée. Le week-end aussi se prête très bien au sommeil en alternance. Il faut négocier le sommeil et apprendre à défendre son besoin de sommeil.
Il est important de créer les circonstances propices à une sieste réparatrice. Un bébé qui hurle, la télévision allumée… font obstacle à une sieste revigorante.
Dormir n’est pas une perte de temps, au contraire. Nous avons besoin de sommeil pour donner l’occasion à notre cerveau d’assimiler les informations. Lorsque nous dormons, notre cerveau s’active à intervalles réguliers. On suppose que ces moments servent à échanger de l’information entre les différentes parties du cerveau : les données sont ordonnées et archivées. Cela demande de l’énergie et c’est pourquoi il faut paralyser le corps un moment. Les rêves seraient le reflet du traitement de l’information.
Les conséquences du manque de sommeil démontrent clairement que nous avons besoin de sommeil pour faire récupérer notre cerveau. Les personnes qui ne dorment pas assez souffrent de perte de concentration et de problèmes de mémoire. En outre, un trop grand manque de sommeil peut susciter des bredouillements incohérents et même des hallucinations. On ignore pendant combien de temps un humain peut se passer de sommeil. Il est prouvé que les rats rendent l’âme après 21 jours sans sommeil.
Les personnes qui prétendent avoir besoin de seulement quelques heures de sommeil, font souvent des siestes la journée. La plus grande majorité d’entre nous a besoin de sept à huit heures de sommeil. Ces heures ne doivent pas nécessairement être prises en une fois. Il faut remplir ses besoins de sommeil par vingt-quatre heures. Pour le bien-être physique et mental, il n’y a pas de problème à subdiviser le sommeil en blocs. On parle alors de sommeil fragmenté. On sait que Winston Churchill travaillait très tard dans la nuit et se levait aux aurores. Il ne dormait pas beaucoup la nuit, mais se couchait pendant la journée afin d’atteindre un nombre d’heures de sommeil suffisant.
En vieillissant, on dort de moins en moins bien la nuit et le besoin de siestes se fait sentir davantage. Le schéma du sommeil change en vieillissant : on s’endort moins facilement et moins profondément, ce qui mène à un manque de sommeil parfaitement compensable par des siestes.