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Femme enceinte vend test de grossesse positif

Le Vif

Outre-Atlantique, des Américaines enceintes vendent sur le site Craiglist des tests de grossesse positifs. Certaines acheteuses espèrent ainsi obtenir une demande en mariage de leur compagnon.

Même Elie Semoun n’y avait pas pensé. Des petites annonces déposées sur le site américain Craiglist proposent aux internautes d’acheter des tests de grossesse positifs.

Les bâtonnets indiquant « enceinte » sont vendus aux alentours de 20 euros (entre 25 et 30 dollars). Sachant qu’un test vierge coûte en moyenne 10 euros en pharmacie, voire moins sur les sites spécialisés, la manoeuvre peut être lucrative.

Garantie « aucune question » « Depuis que je suis enceinte, on m’a demandé plusieurs fois de réaliser des tests, j’ai donc décidé de les rendre payants », explique une « vendeuse » installée à Buffalo. La jeune femme propose même deux formules: un test positif réalisé dans la matinée, ou l’envoi d’un échantillon d’urine. Elle garantit en plus de ne poser « aucune question ». Une autre femme dans l’Ohio surenchérit: « Ce que vous faites avec ce test, c’est votre affaire. » Ces internautes se réservent néanmoins le droit de refuser toute demande.

Ce que vous faites avec ce test, c’est votre affaire

Quelle est la finalité d’une telle démarche? Elle peut varier de l’illustration d’une vidéo retraçant la vie d’un enfant, au chantage affectif. Ainsi, certaines fournisseuses font miroiter à leurs acheteuses de preuve de grossesse, une demande en mariage à la clé… L’histoire ne dit pas comment la femme présumée enceinte explique à son compagnon qu’ils ne vont finalement pas avoir de bébé dans neuf mois.

Chicago, Manhattan, Houston… La tendance rencontre un certain succès outre-Atlantique, comme le souligne ABC News. Et, si certaines annonces ont été supprimées par Craiglist, de nouvelles apparaissent sans cesse. Le phénomène ne semble pas avoir (encore) gagné l’Hexagone. Sur le site français Leboncoin, aucune offre ne propose à cette heure d’acheter des tests de grossesse positifs. Rien n’empêche cependant les Françaises de s’approvisionner aux Etats-Unis…

Location de seins à l’heure ou à la journée

Au début de l’été, une annonce du même acabit avait créé la polémique. Sur e-location, une internaute proposait de louer ses seins 20 euros de l’heure (ou 100 euros la journée), « comme les nourrices le faisaient autrefois », expliquait-elle.
« Je suis une jeune maman en pleine santé, infirmière de formation, 29 ans, et loue mes seins pour l’allaitement de nourissons », stipulait son message mis en ligne sur le site. Et d’arguer que sa cible première demeure les couples homosexuels qui souhaitent allaiter leur enfant. Des dizaines de personnes s’étaient manifestées et l’histoire avait été largement relayée par les médias.

Pédiatres et autorités sanitaires étaient montés au créneau pour dénoncer une pratique illégale et dangereuse pour les nourrissons. « Aucun contrôle microbiologique et sérologique n’étant exercé a priori sur la donneuse lorsque le don est effectué en dehors des lactariums, le lait présente un risque pour l’enfant ».
L’ANSM avait rappelé l’article L.2323-1 du code de santé publique qui stipule que seuls les lactariums sont habilités en France à recueillir, traiter et distribuer le lait humain. La loi ne prévoit cependant rien concernant la commercialisation de tests de grossesse positifs.

Par Julie Saulnier

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