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Existe-t-il une méthode idéale pour arrêter de fumer ?

Le Vif

Selon une étude de 60 millions de consommateurs, la cigarette électronique contiendrait de nombreuses substances cancérogènes. LeVif.be fait le point sur les autres procédés généralement utilisés pour arrêter de fumer.

Existe-t-il une méthode idéale pour arrêter de fumer? Selon une enquête de 60 millions de consommateurs la cigarette électronique n’est pas aussi inoffensive qu’elle n’y paraît. Elle contiendrait de nombreuses substances cancérogènes. Le point sur les principales techniques pour arrêter de fumer.

La cigarette électronique

Ses adeptes, toujours plus nombreux, estiment qu’ils ne fument plus mais « vapotent ». Son fonctionnement est simple: la cigarette électronique contient un liquide chauffé par une résistance. Il est composé de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de nicotine.

Ce qu’on lui reproche: La revue 60 millions de consommateurs estime que des « molécules cancérogènes en quantité significative » sont présentes dans les vapeurs d’e-cigarettes. Des traces de formaldéhyde (couramment dénommé formol), d’acroléine ou de métaux potentiellement toxiques ont été découvertes. Autre inconvénient de cette méthode: la teneur parfois très forte en nicotine qui ne permet pas de se sevrer de la cigarette. C’est notamment pour cette raison que cet outil ne peut être vendu en pharmacie et est interdit aux mineurs.

Les substituts nicotiniques

Avant l’arrivée en fanfare de la cigarette électronique, les méthodes qui avaient la cote pour arrêter de fumer s’appelaient plutôt patchs, gommes à sucer, inhaleurs. Ces produits peuvent être regroupés dans la catégorie des substituts nicotiniques.

Ce qu’on leur reproche: Même si ces produits ont été reconnus efficace et non-toxique par les autorités sanitaires françaises, il est tout à fait possible d’en devenir accro après avoir laissé tomber la cigarette. Ces substituts contiennent en effet tous de la nicotine.

Autre effet négatifs: les effets secondaires. « Surdosés, il peuvent donner lieu à des nausées mais pas davantage que lorsqu’un fumeur fume trop en soirée », explique Marion Adler, tabacologue à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, dans les Hauts-de-Seine.

Les traitements médicamenteux

Il existe deux molécules qui traitent le manque physique lié à la privation de nicotine: la varénicline (dans le médicament Champix) et le bupropion (commercialisé sous le nom de Zyban). Ils sont disponibles uniquement sur ordonnance.

Ce qu’on leur reproche: La Varénicline n’est plus remboursée par la Sécurité Sociale depuis 2011. Ce médicament présente des effets secondaires importants. Parmi lesquels la dépression nerveuse. Ce médicament est même suspecté de donner des idées suicidaires. « L’effet secondaire le plus couramment observé pour le Zyban consiste en des troubles du sommeil », complète Marion Adler.

Les techniques comportementales et cognitives

Parler à un psychologue, entamer avec lui une thérapie peut aider à comprendre les origines de la dépendance et ainsi mieux la traiter. L’hypnose est souvent recommandée ainsi que l’acupuncture. Ces méthodes comportementales et cognives ont été validées par la Haute Autorité de Santé.

Ce qu’on leur reproche: Les psychothérapies ne sont pas très contestées et ne présentent pas de risques particuliers si ce n’est leur efficacité amoindrie en l’absence de combinaison avec une autre méthode comme un substitut nicotinique. « L’hypnose, l’acupuncture, les psychothérapies sont de bonnes stratégies d’accompagnement », résume Marion Adler.

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