© Bernd Friedel

Ces femmes toujours vierges qui tombent enceintes

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

De plus en plus de femmes ont des enfants après un traitement de fécondation in vitro sans jamais avoir eu de relations sexuelles. Cette tendance est de plus en plus prononcée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Être enceinte en étant célibataire, c’est une option de vie déjà envisagée par de nombreuses femmes de par le monde, mais tomber enceinte sans jamais avoir fait l’amour, c’est la nouvelle tendance observée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. On ne parle pas ici d’Immaculée Conception, mais bien de donner la vie après avoir suivi un traitement in vitro tout en étant encore vierge.

Des médecins ont déclaré au Mail on Sunday que vingt-cinq jeunes femmes anglaises hétérosexuelles, vierges et de moins de 30 ans ont choisi d’avoir un bébé par fécondation in vitro ces cinq dernières années. Un traitement qui peut coûter jusqu’à 5000 livres (plus de 6000 euros). Cette tendance est aussi observée aux Etats-Unis où une femme sur 200 est tombée enceinte sans avoir fait l’amour selon cette étude de 2013 relayée par The Independent.

Les arguments avancés par ces femmes: elles se sentaient tout simplement prêtes à être mamans, mais n’avaient pas encore trouvé le bon partenaire. Certaines avouent aussi avoir un blocage psychologique face aux relations sexuelles. Autre information interpellante: 31% d’entre elles déclarent avoir signé une charte de chasteté, principalement pour des motifs religieux, dans laquelle elles se refusent à toute relation sexuelle. Environ 28% des parents de ces femmes avouent aussi qu’ils n’ont que très rarement abordé des questions de sexualité avec leurs filles.

Cette pratique fait débat outre-Manche. Alors que certains groupes religieux militent pour qu’un enfant soit élevé au sein d’une famille dite « traditionnelle », d’autres spécialistes sont d’avis que ces mères solos sont plus stables psychologiquement et financièrement que celles qui se retrouvent à élever leur enfant seule après une rupture. Laura Witjens, présidente du National Gamete Donation Trust, déclare au Mail on Sunday que la société est souvent « effrayée » par ces femmes célibataires qui veulent devenir maman. « Les femmes ont le droit de choisir cette option si elles le désirent, mais les médecins ont aussi leur responsabilité à prendre en essayant de connaître leurs vraies motivations. »

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