Rassemblement à Bruxelles contre la politique de prohibition des drogues

(Belga) Dans le cadre de la journée mondiale en soutien aux consommateurs de drogues « Support, don’t punish », sept organisations, parmi lesquelles la Ligue des droits de l’Homme, la fédération bruxelloise francophone des institutions pour toxicomanes (Fedito) et l’IDPC (International drug policy consortium), ont mené une action, jeudi, à 13h00, au pied de l’Atomium, à Bruxelles, pour sensibiliser aux dommages causés par les politiques actuelles relatives aux drogues. C’est la seconde année qu’une telle mobilisation est organisée en écho à la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues initiée par les Nations Unies en 1987.

Bruno Valkeneers, coordinateur de l’asbl Liaison Antiprohibitionniste, estime la prohibition contreproductive en termes de santé et de criminalité. « Les Pays-Bas, de par leur politique plus libertaire, présentent la plus faible prévalence de consommation de cannabis en Europe. En comparaison, la France qui est très répressive envers la consommation de drogues douces, plus que la Belgique, a un des plus haut taux de prévalence. Durant la prohibition de l’alcool dans les années 30 aux Etats-Unis, on constatait également que la consommation était plus abusive. » Il ajoute que le lien entre justice et santé limite la prévention et la prise en charge des personnes qui ont des problèmes de drogues. Les associations, s’appuyant entre autres sur le manifeste du professeur Tom Decorte, criminologue à l’Université de Gand, avancent par ailleurs qu’interdire un produit ouvre un marché illégal et crée en conséquence une criminalité spécifique. (Belga)

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