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Dans une Australie dévastée, la flore renaît déjà de ses cendres

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste Web

Alors que des feux de brousse sans précédent balayent les paysages australiens, certaines plantes reviennent déjà à la vie dans les forêts de troncs carbonisés. Un phénomène qui ne serait pas si surprenant…

Avec un bilan actuel d’environ 1,25 milliard d’animaux tués, et plus de 80 000 km² de brousse partie en fumée, les incendies ont fait des ravages en Australie. Et si le « méga-feu » qui brûle Gospers Mountain depuis plus de 10 semaines a enfin été maîtrisé, la situation est encore loin d’être totalement sous contrôle.

Tout espoir n’est, heureusement, pas complètement perdu : l’Australie renaîtra de ses cendres. Et peu importe le temps que cela prendra. Certaines zones brûlées montrent en effet déjà des signes de renaissance. Un phénomène dont a été témoin le photographe local Murray Lowe, parti enquêter sur les conséquences du brasier à Kulnura, au parc national de Dhurag.

1.0Photo credit to Murray Lowe.
Little picture of hope to brighten up your feed. Thank you Murray Lowe for capturing this gorgeous photo.
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Dans cette forêt de troncs carbonisés, le photographe a remarqué plusieurs herbes et plantes roses poussant à travers les cendres. Voir la flore reprendre vie si rapidement pour redonner quelques couleurs à ce paysage de désolation fut un choc pour Murray Lowe. « C’est le signe du renouveau que nous recherchions », s’est-il exclamé.

« Nous assistons à la renaissance d’une forêt pour laquelle l’Australie est si connue « , a-t-il déclaré. Le parc national de Dhurag, d’une superficie de 14 850 hectares, abrite en effet plusieurs espèces que l’on ne trouve que dans cette partie du pays.

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Geplaatst door Murray Lowe op Vrijdag 10 januari 2020

rich1.0https://www.facebook.com/murray.lowe.54/posts/1413302335494959552

Un phénomène étonnant ?

Cette repousse si rapide n’a pourtant rien de surprenant, c’est un phénomène tout à fait naturel. Et pour cause, les espèces végétales qui poussent en Australie sont accoutumées aux incendies. Pendant des dizaines de millions d’années, elles ont subi les affres du feu. Et comme le décrit la théorie darwiniste de l’évolution, la flore a été à ce point sous pression qu’elle a développé la capacité de se régénérer rapidement après avoir été brûlée, explique à la BBC le Dr Kimberley Simpson, un expert en écologie du feu à l’Université de Sheffield.

Les plantes ont ainsi évolué de deux façons :

  • De nombreuses espèces d’arbres australiens – y compris l’Eucalyptus par exemple -, ont des bourgeons dits « épicormiques ». Il s’agit de bourgeons secondaires, enfoncés profondément sous l’écorce épaisse de l’arbre et donc isolés de la chaleur intense des brasiers. Ils apparaissent à la mort d’un bourgeon primaire et redonnent ainsi une seconde vie à l’arbre. De la même manière, certains arbustes et arbres sont protégés du feu par une couche isolante du sol – ils peuvent donc repousser rapidement.
  • Les espèces végétales se rétablissent rapidement grâce à la régénération à partir de graines résistantes à la chaleur. Après un incendie, les conditions de croissance sont optimales pour les petits semis, notamment en raison d’une abondance de lumière, mais aussi des nutriments présents dans les cendres. « Il est donc courant de voir un verdissement rapide du sol après un incendie« , explique le Dr Simpson.

Cette deuxième explication est cependant peu probable, selon le Dr Simpson, car ces graines ont besoin de pluie pour germer et il n’y a pas eu de pluie dans cette région après les incendies.

1.0A little ray of hope as mother nature does her work 🌱💚📷#murraylowebarsoum_danielhttps://www.instagram.com/barsoum_daniel13331159662216597877245653783_1333115966Instagramhttps://www.instagram.comrich658

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Si certains végétaux repoussent déjà dans certaines régions du pays, il faut néanmoins rester réaliste : « la taille et la gravité des incendies de cette saison suscitent des inquiétudes quant à la survie des espèces adaptées au feu« , conclut le Dr Simpson. Les températures élevées des incendies, combinées à la sécheresse sans précédent dans de nombreuses régions de l’Australie, sont susceptibles de provoquer la disparition de certains végétaux.

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