Pas de poursuites pour les policiers accusés d’avoir violenté une femme en niqab

(Belga) La chambre du conseil a décidé mardi qu’il n’y avait pas de raison de poursuivre les deux policiers de la zone Bruxelles-Ouest accusés par une femme en niqab de l’avoir violentée lors d’un contrôle d’identité en mai 2012. L’information, rapportée par la VRT, a été confirmée par le parquet de Bruxelles. La plaignante a toutefois fait appel de l’ordonnance de non-lieu.

Les faits remontent au 31 mai 2012 à Jette. Ce jour-là, deux agents en civil aperçoivent Stéphanie Djato à un arrêt de tram. Ils lui demandent de retirer son niqab et de montrer ses papiers d’identité. Comme la dame de 24 ans refuse d’obtempérer, ils l’emmènent au commissariat. En chemin ainsi que dans le commissariat, la tension monte et tant la jeune femme que deux agentes féminines reçoivent des coups. Stéphanie Djato a ensuite porté plainte contre deux policiers. La chambre du conseil bruxelloise a estimé mardi qu’il n’y avait pas de charges suffisantes à leur encontre mais la plaignante a interjeté appel contre cette ordonnance. La chambre des mises en accusation devra donc se prononcer sur le dossier. En novembre 2013, Stéphanie Djato a par ailleurs elle-même été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Bruxelles par la chambre du conseil. On ignore encore quand elle devra se présenter devant le juge. Le contrôle d’identité du 31 mai avait provoqué plusieurs émeutes alimentées par le mouvement islamiste Shariah4Belgium dans les rues de Molenbeek. Un extrémiste musulman parisien avait même poignardé deux agents de police dans la station de métro Beekkant en réaction à l’incident du niqab. (Belga)

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