Pakistan – le double jeu de l’armée et des renseignements dans la traque de Ben Laden critiqués

(Belga) La négligence et la complaisance du Pakistan ont permis au défunt chef d’Al Qaïda, Oussama Ben Laden, de se réfugier sans problème près d’une décennie dans ce pays, selon un rapport d’enquête diffusé lundi soir.

La chaîne de télévision arabe Al-Jazira a mis en ligne lundi sur son site internet une copie du rapport de la commission d’enquête établie par les autorités pakistanaises dans la foulée de l’assaut, en mai 2011 par des agents de la CIA, contre la résidence où se terrait le chef d’Al Qaïda, à Abbottabad. « OBL (Ossama Ben Laden) a été en mesure de rester dans les limites du périmètre d’Abbottabad en raison de l’échec collectif des autorités militaires, des services de renseignement, de la police et de l’administration civile », note le rapport dont la version préliminaire, transmise il y a six mois au gouvernement, était restée secrète. « Cet échec comprend de la négligence ainsi que de l’incompétence. Et à un degré indéterminé, un grave niveau de complicité a été ou non nécessaire », entre l’armée et le renseignement, selon le rapport. Selon ses proches, Ben Laden est arrivé au Pakistan au printemps ou à l’été 2002, un an après l’assaut des forces occidentales contre l’Afghanistan où il était protégé par le gouvernement des talibans. Au mois d’août 2005, l’homme le plus recherché de la planète a été transféré dans une résidence d’Abbottabad, cité militaire située à moins de cent kilomètres de la capitale Islamabad. Le fait que « le voisinage, les responsables locaux, la police, les forces de sécurité et les services de renseignement n’aient pas porté attention à la forme étrange de l’immeuble, sa dimension, ses barbelés, l’absence de voitures ou de visiteurs pendant six ans, dépasse tout simplement l’entendement », note le rapport pakistanais. (Belga)

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