Orages – Des dégâts principalement aux infrastructures pour les agriculteurs wallons

(Belga) La tempête de grêle qui s’est abattue sur le pays durant le week-end et lundi dernier ne semble pas constituer une catastrophe pour les agriculteurs à l’échelle de la Wallonie, estime jeudi Christine Leborne, conseillère au service d’études de la Fédération wallonne de l’agriculture (FWA). Mais pour les paysans concernés, les dégâts sont parfois très lourds. Surtout au niveau des infrastructures.

« Je n’ai pas de vue d’ensemble: les dégâts sont tellement locaux », précise d’emblée Christine Leborne. D’après ses informations, les agriculteurs de la commune de Saint-Hubert et de la région liégeoise sont particulièrement touchés. Les dommages concernent surtout des bâtiments. Des arbres abattus ont également démoli des clôtures et la fauche de nombreuses prairies paraît compromise. « Les maïs sont encore très petits par ici. Au niveau des cultures, il n’y a pas beaucoup de dégâts. Par contre, beaucoup d’infrastructures agricoles sont abîmées », confirme Jean-Luc Henneaux, le bourgmestre de Saint-Hubert. Alain Grifnée, chargé de projets auprès de la Fédération wallonne horticole, cite lui le cas d’un horticulteur de Ciney dont les serres sont complètement détruites. « Plus de 240 carreaux ont été brisés par les grêlons », rapporte-t-il. Il y a trois semaines, la grêle avait déjà détruit des cultures de betteraves et de froment autour de Jodoigne. « Un agriculteur a perdu les grains de tous ses froments. C’est catastrophique pour lui, parce qu’il est trop tard pour ressemer », témoigne Christine Leborne. D’après Wauthier Robyns, le porte-parole d’Assuralia (Union professionnelle des entreprises d’assurance), très peu d’agriculteurs s’assurent contre une interruption de leur activité économique causée par des dégâts à leurs bâtiments. « Chaque agriculteur doit faire une balance des intérêts », réagit Christine Leborne. « Je les invite de toute façon à faire constater les dommages, car ils peuvent déduire leurs pertes fiscalement ». Le fonds des calamités agricoles exclut la grêle de ses motifs d’intervention. « Mais des indemnités sont possibles si les intempéries sont reconnues comme calamité publique. Cela dépend de l’ampleur et du type de dégâts dans chaque localité », conclut la conseillère de la FWA. (Belga)

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