ONU: la réunion sur les violences faites aux femmes dans l’impasse

(Belga) Le Vatican, l’Iran et la Russie continuaient vendredi de s’opposer à un projet de déclaration de l’ONU dénonçant les violences faites aux femmes, en raison notamment d’un passage sur la religion, les coutumes et les traditions, selon des diplomates.

Cette impasse menace de faire échouer les travaux de la 57e session annuelle de la Commission de l’ONU sur le statut de la femme qui se termine ce vendredi. Plus de 6.000 représentants de la société civile participent à cette session depuis le 4 mars. Alors que les pays scandinaves notamment poussent à inclure dans le communiqué final de la réunion des critères stricts pour lutter contre les violences faites aux femmes, d’autres pays, comme le Vatican, l’Iran, la Russie, le Soudan ou l’Egypte, s’efforcent de l’édulcorer. Ils s’opposent en particulier à un passage affirmant que religion, coutumes ou traditions ne peuvent pas servir de prétexte à un gouvernement pour se soustraire à son obligation de mettre fin à ces violences. Ces mêmes Etats s’opposent aussi à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol et contestent des références au droit à l’avortement. Les Frères musulmans en Egypte ont estimé vendredi que le texte en discussion à l’ONU était contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption. La dernière tentative de l’ONU pour adopter un texte sur les violences faites aux femmes avait échoué en 2003. Selon un rapport de la Banque mondiale évoqué à la conférence, les femmes âgées de 15 à 44 ans sont plus nombreuses à décéder de mort violente que du paludisme, du sida ou du cancer réunis. (MUA)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire