Mobilisation nationale des étudiants pour un refinancement de l’enseignement

(Belga) Plusieurs milliers d’étudiants francophones et néerlandophones participaient jeudi à une journée d’action nationale dans huit villes du pays pour réclamer un refinancement de l’enseignement supérieur, une mobilisation qui s’est focalisée au sud du pays sur le projet de décret du ministre Marcourt.

La manifestation annuelle printanière de la Fédération des étudiants francophones (FEF) a pris cette année une autre dimension grâce à une association avec son homologue néerlandophone de la VVS (Vlaamse vereniging van studenten), en plus du soutien traditionnel de plusieurs organisations syndicales. Du début de l’après-midi jusqu’en début de soirée selon les villes, les cortèges de manifestants défilaient dans les rues de Bruxelles, Gand, Liège, Louvain-la-Neuve, Namur, Anvers, Mons et Louvain pour « un enseignement de qualité pour tous et un refinancement public », alors que les deux enseignements communautaires sont contraints dans des enveloppes budgétaires fermées. Les étudiants manifestent notamment contre des infrastructures d’enseignement insuffisantes, le maintien de la sélection en médecine, la flexibilisation des études, le manque de moyens octroyés à l’aide à la réussite ou encore la pénurie de kots. Les étudiants flamands se mobilisent plus particulièrement contre l’approche quantitative du financement de l’enseignement supérieur, en fonction du nombre de diplômés sortants ou d’articles publiés. Côté francophone, la mobilisation se focalise sur le projet de décret du ministre Jean-Claude Marcourt réformant l’enseignement supérieur, mais sans aborder ses aspects financement. En pointe de cette opposition, l’Université catholique de Louvain (UCL) a même suspendu ses cours de 12h30 à 16h pour permettre aux étudiants de manifester, non pas expressément contre la réforme du paysage de l’enseignement supérieur – un dossier où elle apparaît relativement isolée vis-à-vis des autres universités – mais officiellement « pour un refinancement de l’enseignement supérieur », qui constitue le dénominateur commun des manifestants. A Bruxelles, étudiants francophones et néerlandophones se sont rassemblés devant le cabinet du ministre Marcourt avant de se rendre à celui de son homologue néerlandophone Pascal Smet. (PVO)

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