Minorités nationales – L’association pour la francophonie en Flandre dénonce une nouvelle mise au frigo

(Belga) L’Association pour la promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) dénonce, dans son dernier trimestriel, une nouvelle mise au frigo de la question des minorités nationales, à l’approche du bilan à mi-parcours de l’examen onusien des droits de l’homme en Belgique.

Les Affaires étrangères, chargées de préparer le rapport intermédiaire de la Belgique à l’EPU (examen périodique universel) du conseil des droits de l’homme de l’ONU, s’apprêtent en effet à répondre sur le suivi des seules 88 recommandations formulées en mai 2011 et qui ont été acceptées par la Belgique. Les recommandations de la Russie de ratifier la Convention-cadre sur la protection des minorités nationales, et de la Hongrie sur la Charte européenne sur les langues régionales ou minoritaires, n’ont elles été ni acceptées ni refusées par la Belgique, qui évite ainsi de devoir y répondre, regrette le directeur de l’APFF, Edgar Fonck. Le gouvernement flamand s’est engagé en 2009 à ne pas ratifier la Convention-cadre. Francophones et Flamands ne parviennent pas à s’entendre sur le concept de minorité nationale. L’accord culturel que les deux Communautés ont signé récemment évite d’ailleurs le sujet. Si la Belgique ne profite pas du bilan à mi-parcours de l’EPU, du 9 au 27 septembre prochains à Genève, pour clarifier sa position, rien n’interviendra avant le prochain EPU en 2016, craint Edgar Fonck. D’éventuelles nouvelles recommandations ne devraient ainsi pas être mises en oeuvre avant 2020. Soit 20 ans après l’arrêt de la Cour d’arbitrage qui empêche la Communauté française d’aider les associations culturelles du nord du pays, relève-t-il. (BPE)

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