Mandats de Jo Cornu – « Il est incontestable que la priorité doit aller à la direction de la SNCB »

(Belga) Il est incontestable que le nouveau patron de la SNCB, Jo Cornu, doit donner la priorité à la direction de la société des chemins de fer, estime le ministre des Entreprises publiques Jean-Pascal Labille. Le comité ministériel restreint a approuvé vendredi la désignation de Jo Cornu et a également décidé qu’il pouvait garder ses mandats d’administrateur chez KBC, Agfa-Gevaert et Belgacom. Jean-Pascal Labille souhaite qu’à l’avenir, les comités de gestion des entreprises publiques se prononcent sur les mandats de leur CEO.

Il est apparu mardi que Jo Cornu n’abandonnerait pas ses mandats. « Le comité ministériel restreint, qui a décidé vendredi de le désigner, a demandé à Jo Cornu de démissionner de la présidence d’Electrawinds, un poste très prenant », explique le ministre par la voix de sa porte-parole. « Le kern a décidé qu’il pouvait continuer ses autres mandats, mais aussi que la fonction de CEO de la SNCB était prioritaire et prévaut sur tout le reste. C’est normal, avec l’implication et le temps qu’une telle fonction exige. » Qu’un patron d’entreprise publique donne la primeur à cette fonction ne vaut pas uniquement pour la SNCB, prévient Jean-Pascal Labille. Pour enlever cette décision au politique, il travaille à un projet de loi disant que les comités de gestion (les conseils d’administration) des entreprises publiques autonomes doivent eux-mêmes se pencher sur les mandats. « Ces entreprises publiques sont autonomes », souligne le ministre. « Concrètement, les nouveaux CEO devraient soumettre la liste de leurs mandats aux organes de gestion », explique-t-il. « Ceux-ci devront décider pour chaque mandat si c’est compatible avec cette haute fonction. Si la réponse est oui, on regardera alors la compatibilité des timings. » Jean-Pascal Labille soumettra bientôt son projet au gouvernement. Dans un communiqué, Ecolo affirme que « la SNCB a besoin d’un patron à temps plein pour prendre à bras le corps les défis qui se posent à l’entreprise publique. Ses travailleurs et ses clients méritent que l’opérateur ferroviaire soit dirigé à 100% ». « Une ponctualité désastreuse, une dette abyssale, un secteur marchandises en perdition, une réforme des structures à mettre en oeuvre, un nouveau plan de transport à implémenter, etc. Tout cela nécessitera un investissement total du nouveau patron de la SNCB, qui devra aussi prendre du temps pour combler sa méconnaissance du secteur ferroviaire », souligne Ronny Balcaen. (Belga)

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