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Êtes-vous pollué par l’extrême gauche ?

Les francophones de Belgique sont de plus en plus séduits par le discours du PTB. Simples, voire simplistes, ses analyses et propositions font mouche. Son travail de terrain est payant. Et le scandale Publifin le sert. Mais sur le fond, vous reconnaissez-vous dans ses valeurs de gauche radicale ? Faites le test.

Inédit, inimaginable et, sans doute, indigeste pour d’aucuns : selon le dernier baromètre politique de La Libre/RTBF publié le 24 mars, le PTB dépasserait le PS en Wallonie, en termes d’intentions de vote pour les élections fédérales. Derrière le MR, le parti de gauche radicale raflerait 20,5 % des voix, contre 20,3 % pour le PS. Même fulgurante progression à Bruxelles, où la formation de Raoul Hedebouw décrocherait la médaille de bronze avec 14,1 % des intentions de vote au fédéral, en progrès de 4,5 %.

En cas de scrutin régional, le PTB rassemblerait 20 % des votes sous sa bannière en Wallonnie, contre 16,8 % en décembre dernier. Là encore, le PS est en recul de près de trois points, perdant sa première place au profit du MR.

Même s’il ne s’agit  » que  » d’un sondage, à dix-huit mois du prochain scrutin électoral, et que la marge d’erreur doit être prise en compte, le PTB cartonne. Au niveau fédéral, il a quasi quadruplé les intentions de vote entre 2014 et 2017. A Liège, selon un autre sondage, Le Soir/RTL TVI de ce 30 mars, le PTB recueillerait 16,8 %, derrière le PS et Ecolo certes, mais en progrès notable depuis les communales de 2012 (6,4 %). Le PS, lui, chuterait de 38 à 22,7 %.

Cette fulgurante progression du PTB rappelle celle de la N-VA, il y a peu. Ce succès triomphal repose-t-il sur le travail de terrain des ptbistes ? Sur la cohérence et l’originalité de leur discours ? Sur leurs accents populistes et leurs incantations faciles depuis les bancs de l’opposition ? Sur la déconfiture du PS, d’abord rejeté dans l’opposition fédérale puis crucifié par le scandale Publifin ? L’un n’exclut pas l’autre.

Et vous ? Vous reconnaissez-vous, en tout ou en partie, dans son programme et dans celui d’autres partis radicaux de gauche européens ? C’est l’objet du test que nous vous proposons, comme nous l’avions fait pour l’extrême droite (Le Vif/L’Express du 28 octobre 2016). Vingt mesures politiques, économiques, sociales, culturelles, budgétaires, etc. vous sont soumises page 20. Marquez pour chacune votre adhésion, ou non. En fonction du résultat obtenu, vous devriez pouvoir mesurer votre degré de perméabilité aux idées de la gauche radicale. Nuances : l’adhésion à l’un ou l’autre point ne fait pas forcément de vous un extrémiste de gauche.

Ce test a été élaboré avec l’aide de Pascal Delwit, professeur de science politique à l’ULB, Jean Faniel, directeur général du Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques) et Régis Dandoy, politologue à l’UCL.

Prêt à répondre ? Allez-y.

PAR LAURENCE VAN RUYMBEKE

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