Unbelievable démonte les mécanismes entretenant la culture du viol. © dr

… a (encore) dégusté

C’est une des grandes miniséries de l’année. Un manifeste politique qui reconstitue, avec l’efficacité d’une remarquable fiction policière, les affres des victimes de viol et desserre les griffes invisibles du sexisme et du patriarcat. Sortie à la mi-septembre, Unbelievable, une production Netflix créée par Susannah Grant, Ayelet Waldman et Michael Chabon, a fait mouche.

L’incrédulité naturelle des autorités qui revient au galop, la parole remise en question, le cycle infernal du trauma, du doute et de l’aliénation. Jusqu’à ce qu’un duo de femmes flics fasse ce que personne n’a fait : écouter, regarder, voir et croire. Et confronter les détectives masculins à leur enquête à charge. En dénonçant les mécanismes qui entretiennent la culture du viol et l’invisibilité des femmes, Unbelievable s’est emparé de sujets cruciaux, difficiles, trop souvent minimisés.  » Personne n’est nommément responsable, et tout le monde l’est parce que les données sont à notre disposition et nous ne les utilisons pas  » , se désespère la détective Grace Rasmussen (Toni Collette), dans une des nombreuses scènes qui dénoncent admirablement la violence sourde et rentrée des rapports entre les femmes et les hommes.

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