Les travailleurs âgés courent de plus grands risques de discrimination à l’embauche

(Belga) Les demandeurs d’emploi âgés courent un risque plus élevé de discrimination à l’embauche, selon le premier baromètre de la diversité présenté mercredi par le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (CECLR) qui appelle les entreprises à rendre leurs procédures de sélection plus objectives.

Le baromètre a été établi sur la base de diverses études. Il en ressort que certains groupes dans la population continuent à souffrir de la discrimination sur le marché de l’emploi. Il s’agit notamment des personnes d’origine étrangère et des personnes handicapées, un phénomène déjà connu. Ce qui est plus frappant et même « surprenant » selon le Centre, c’est de constater qu’il existe également une discrimination en vertu de l’âge. Il ressort de différents tests que les demandeurs d’emploi âgés de plus de 45 ans courent un risque substantiel de discrimination lorsqu’ils sont invités à répondre à un entretien d’embauche. Et ils risquent deux fois plus qu’un jeune demandeur d’emploi de même niveau de ne pas être convoqués à cet entretien. Selon une enquête, la moitié des responsables des ressources humaines admettent d’ailleurs que l’âge jouent un rôle dans la décision relative à la sélection. Quinze pour cent d’entre eux estiment que les plus âgés doivent faire plus d’efforts que les jeunes demandeurs d’emploi. Et cette discrimination ne s’arrête pas avec la procédure d’embauche. Toujours selon le baromètre, les travailleurs âgés sont également discriminés sur leur lieu de travail. Durant les deux dernières années, 12% des travailleurs ont constaté de telles discriminations et 6% d’entre eux ont affirmé avoir été eux-mêmes victimes de discriminations. Heureusement, tout n’est pas noir pour les travailleurs âgés. Selon le Centre, ceux-ci font valoir une série de points positifs: ils sont expérimentés, fiables et disposent de plus grandes capacités d’adaptations en cas de changement de travail. Cependant, les points négatifs semblent supplanter les points positifs. Le Centre a plaidé mercredi en faveur de procédures de sélection plus objectives. Il demande également une meilleure formation et plus de sensibilisation des services de ressources humaines et des managers. (PVO)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire