Les scooters à deux temps, « super polluants » des pays en développement

(Belga) Les scooters à deux temps, particulièrement répandus dans les pays en développement, contribuent de façon massive à la pollution de l’air dans certaines grandes métropoles, indique une étude parue mardi dans Nature Communications. Ces engins, fonctionnant avec un mélange d’essence et d’huile à la différence des moteurs quatre temps, seraient même à l’origine de 60 à 90% de la pollution de l’air liée au trafic dans des métropoles comme Bangkok.

Ces deux roues motorisés sont largement répandus en Asie, en Afrique mais aussi dans le sud de l’Europe. Ils rejetteraient entre des dizaines et des milliers de particules et de gaz polluants de plus, par litre d’essence consommé, que tout autre véhicule, camion et bus compris, selon les chercheurs de plusieurs organismes de recherche suisse, britannique, italien, allemand et français. Ces engins, bien que moins nombreux que les autres véhicules, seraient finalement plus polluants en raison des rejets de particules mais aussi de composés organiques volatils (COV), des gaz contenant du carbone qui produiront aussi des particules, dites secondaires, dans l’air à la suite de réactions chimiques. Les émissions de COV d’un scooter européen à deux temps sont ainsi 124 fois plus importantes que celles d’un autre véhicule, ce qui les place dans la catégorie des « super-polluants », estime André Prévôt, chimiste de l’atmosphère à l’Institut Paul Scherrer à Villigen. Certains deux-roues circulant en Asie pourraient, eux, être trois fois plus polluants que ceux utilisés en Europe, en raison de leur âge, de différences d’utilisations (lourdes charges, transport de passagers) ou de modifications mécaniques. (Belga)

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