Les Mutualités Libres plaident pour un meilleur suivi des adolescents dépressifs

(Belga) Les traitements par antidépresseurs prescrits aux adolescents sont souvent trop brefs, selon les résultats publiés mercredi d’une étude des Mutualités Libres. Celles-ci plaident pour une accélération de la reconnaissance officielle des « psychothérapeutes et psychothérapies ayant fait leurs preuves ».

La dépression touche 4 à 5% des jeunes âgés de 12 à 18 ans. L’analyse des Mutualités Libres montre que seuls 11% des jeunes traités par antidépresseurs suivent à côté une psychothérapie auprès d’un psychothérapeute non psychiatre (27% si l’on ajoute les jeunes suivis par un psychiatre). Or, selon les recommandations, « la prise en charge de la dépression chez les 12-18 ans devrait d’abord reposer sur la psychothérapie », complétée par un antidépresseur en cas de dépression sévère. Autre constat, la moitié des jeunes traités par antidépresseurs consomme ces médicaments pendant moins de deux mois, et un sur trois pendant moins d’un mois, ce qui est « insuffisant », sachant que la durée moyenne pour un traitement d’une dépression sévère varie entre 6 et 9 mois. Pour les Mutualités Libres, une solution serait la reconnaissance officielle des psychothérapies, qui favoriserait un meilleur suivi des adolescents et rendrait cette maladie plus accessible financièrement. Ainsi la prise en charge des patients reposerait sur « les recommandations thérapeutiques, et non plus sur les moyens financiers des patients ». Actuellement en effet, l’assurance maladie obligatoire ne rembourse les antidépresseurs et la psychothérapie que « si les séances sont menées par un psychiatre ». Les Mutualités Libres ont analysé les données de 2.391 adolescents ayant consommé au moins un antidépresseur en 2011. (Belga)

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