Le traitement des déchets organiques comporte des risques pour la santé

(Belga) Une faible exposition à des agents chimiques, même si elle respecte les valeurs limites prévues, suffit à générer des effets néfastes sur la santé. C’est ce qu’a rapporté l’Université d’Anvers mardi à l’occasion de la présentation du doctorat de l’étudiante et médecin du travail Ramona Hambach, qui a fait des recherches sur un certain nombre de métaux et de déchets organiques.

Pour son doctorat, Ramona Hambach a étudié les risques d’une faible concentration de composants chimiques comme le cadmium et le plomb. Il en est ainsi ressorti qu’une concentration de cadmium, même sous les valeurs limites d’exposition, peut avoir des effets précoces sur les reins. De plus, la présence de plomb pourrait renforcer ces effets. Les travailleurs concernés sont principalement ceux de l’industrie du métal, de la construction et de l’industrie automobile, exposés par exemple lors des travaux de soudure ou de galvanisation. Selon l’étudiante, le traitement des déchets organiques comporte aussi des risques pour la santé. Durant le processus de traitement de ces déchets, des micro-organismes et leurs composants cellulaires peuvent se libérer, ce qui peut aussi avoir des effets néfastes sur la santé des travailleurs. « L’étude révèle clairement que les composteurs se plaignent davantage de problèmes aux voies respiratoires, à l’estomac, aux intestins et de problèmes de peau que les travailleurs qui ne sont pas exposés », explique Ramona Hambach. « Ces plaintes sont vraisemblablement liées à l’exposition à des matières organiques lors de l’activité professionnelle et montrent toute la nécessité d’établir des mesures de prévention pour l’industrie du compostage. » Selon les chercheurs, il faut aussi revoir les programmes de formation des conseillers en prévention et sécurité que sont notamment les médecins du travail. « On doit attirer l’attention sur l’importance d’écouter les travailleurs et de comprendre leur ressenti. » Ramona Hambach travaille comme médecin du travail au service de prévention Mensura. Elle avait été provisoirement détachée à l’Université d’Anvers. (Belga)

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