Le test de détection du paludisme de l’OMS critiqué par l’Institut de médecine tropicale

(Belga) L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis en place des tests rapides pour détecter le paludisme, à cause de l’augmentation du coût du traitement de la maladie. L’Institut de médecine tropicale (IMT) d’Anvers critique ces tests rapides dans un communiqué de presse, vendredi.

Face à l’augmentation des coûts du traitement contre le paludisme, l’OMS a mis en place un test de dépistage avant de traiter la maladie. Les chercheurs de l’IMT concluent que la nouvelle approche n’est pas fiable. Ceux-ci ont effectué des recherches au Burkina Faso pour vérifier s’il est utile de mettre en place ces tests. Selon l’IMT, les tests ne permettent pas de déceler tous les cas de paludisme, en particulier chez les jeunes enfants. « Le test ne convient pas pour les régions où le paludisme est très fréquent. Les résultats ne sont pas fiables et il est trop coûteux de l’effectuer sur toute la population. L’OMS devrait traiter les enfants dans ces régions simplement s’ils ont de la fièvre. Ils sont les plus vulnérables, tandis que le paludisme est rarement grave pour les adultes », explique Zeno Bisoffi, chercheur à l’IMT. Un test rapide coûte 0,70 euro, tandis qu’un traitement à l’artémisinine revient à 1 euro par enfant et à 2 euros par adulte. Transmis par le moustique anopheles, le paludisme est facile à éviter et à soigner. Pourtant, chaque année, 650.000 personnes meurent encore de cette maladie, principalement des enfants africains. (Belga)

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