Le souvenir du Walen buiten davantage ancré dans la mémoire des Flamands

(Belga) Les souvenirs collectifs expérimentés de façon positive restent plus longtemps et plus précisément ancrés dans la mémoire que les souvenirs négatifs. C’est ce que révèlent des psychologues de l’UCL et de l’ULB dans une étude publiée par le Journal of Applied Research in Memory and Cognition. En prenant l’exemple du « Walen buiten », les chercheurs ont interrogé 124 anciens étudiants francophones et néerlandophones qui se trouvaient à Louvain entre 1964 et 1970 sur leurs perceptions des événements qui ont conduit à la scission de l’Université catholique de Louvain en 1968.

Les résultats mettent en évidence que les anciens étudiants flamands ont gardé des souvenirs plus détaillés de ces événements, qu’ils les ont trouvés plus importants, qu’ils y ont plus souvent pensé, en ont plus parlé, ont davantage suivi les médias relatant les faits et étaient plus fortement impliqués politiquement. Ils ont aussi ressenti plus d’émotions positives, comme la joie. Les étudiants francophones ont, par contre, ressenti plus d’émotions négatives comme la tristesse, la colère, la peur, l’anxiété ou le dégoût. Enfin, les deux groupes accordaient la même importance personnelle à ces événements. Ainsi, le rôle des émotions positives dans l’élaboration du souvenir serait déterminant. Si les étudiants flamands ont conservé des souvenirs plus détaillés des événements liés à l’affaire de Louvain, c’est parce qu’ils les ont vécus comme engendrant plus d’émotions positives. Par ailleurs, l’expérience d’émotions négatives intenses peut conduire à l’effacement plus rapide de souvenirs collectifs, selon les psychologues. L’étude avait pour objectif d’examiner de façon empirique la formation de mémoires collectives divergentes entre francophones et Flamands à la suite d’un événement commun de l’histoire belge. (Belga)

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