Le sexe linguistique du futur stade national fait débat

(Belga) Le ministre flamand des Sports et de l’Aménagement du Territoire, le N-VA Philippe Muyters souhaite que l’aménagement du futur stade national, qui sera situé en Flandre, s’accompagne de « conditions » sur « l’utilisation du néerlandais », une prise de position qu’a relativisée jeudi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.

Alors que le Vlaams Belang a annoncé qu’il attaquerait juridiquement le projet aux côtés des riverains de Grimbergen, commune sur laquelle sera érigé le futur stade, Philipe Muyters a souligné mercredi dans Terzake (VRT) la nécessité de les associer au projet. Il a évoqué le besoin de venir avec un soutien sur place. « Cela peut se faire en mettant certaines conditions, par exemple relatives à l’utilisation du néerlandais », a-t-il dit. Interrogé jeudi sur Matin Première (RTBF), le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort n’est pas surpris que le ministre N-VA se fasse entendre sur cette question alors que certains en Flandre s’inquiètent d’un éventuel élargissement de Bruxelles ou d’une extension de la « tâche d’huile » francophone. « Cela ne m’empêche pas de vivre », a-t-il dit, faisant cependant observer qu’il n’y aura « pas un cent public » dans la construction du stade entièrement confiée au management privé. « Le néerlandais sera donc accessoire, comme le français sera d’ailleurs accessoire, on parlera surtout anglais », a-t-il souligné. Par ailleurs, l’Union belge de football conservera son siège social à Bruxelles, rien ne changera donc pour ses employés, a-t-il ajouté. « Le stade ne sera donc pas soumis à l’emploi des langues », a-t-il assuré, disant ne pas croire à l’hypothèse d’un stade unilingue néerlandophone. (Belga)

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