Le Bureau du Plan prévoit l’autoroute du chaos en 2030

(Belga) A politique inchangée, les perspectives de l’évolution des transports en Belgique révèlent une croissance importante du trafic routier à l’horizon 2030, a indiqué lundi le Bureau du Plan dans un communiqué de presse. Les conséquences en sont des perspectives négatives pour la congestion routière et l’environnement.

Le nombre de passagers-kilomètres (kilomètres parcourus par un voyageur) augmenterait de 20% entre 2008 et 2030, révèle l’analyse du Bureau du Plan. A politique inchangée, la voiture resterait d’ailleurs le mode de transport dominant en 2030, avec 80% des passagers-kilomètres. Ces perspectives se traduisent par une augmentation de la congestion routière. Entre 2008 et 2030, la vitesse moyenne diminuerait de 29% en période de pointe et de 16% en période creuse. « En 2008, il fallait 1h19 en moyenne pour faire 50 kilomètres sur le réseau routier belge aux heures de pointe », illustre le Bureau du Plan. « Il en faudra 1h51 pour parcourir la même distance au même moment en 2030. » L’application d’une tarification au kilomètre sur les camions ne réduirait ni la congestion routière, ni son impact sur l’environnement. « Il faut l’appliquer à l’ensemble des moyens de transport routiers », plaide le Bureau du Plan. Les perspectives prévoient par contre une réduction « considérable » des émissions de polluants traditionnels, grâce aux biocarburants ou au développement des motorisations hybrides et électriques. Les émissions de gaz à effet de serre augmenteraient néanmoins de 12% entre 2008 et 2030. Le Bureau du Plan envisage plusieurs solutions, telles que les mesures fiscales pour réduire le trafic routier, les évolutions technologiques ou encore l’aménagement du temps de travail. (PVO)

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