(Belga) A l’occasion de la journée mondiale de la tuberculose le 24 mars, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait état d’un léger recul de la maladie dans le monde. Le taux de nouveaux cas aurait diminué en moyenne de 2% par an en dix ans. Le nombre de cas tuberculoses en Belgique est passé pour la première fois sous la barre des 1.000 cas et l’incidence a atteint son niveau le plus bas, avec 8,9 cas par 100.000 habitants dans les trois régions, selon les chiffres communiqués vendredi par l’asbl Fonds des Affections Respiratoires (FARES).
Les villes belges principalement touchées par la maladie sont Bruxelles, Anvers et Liège. Le nombre de cas de tuberculose reste nettement plus élevé dans la capitale belge que dans les autres régions. L’incidence s’y situe sous le seuil de 30 cas par 100.000 habitants, selon les dernières observations datant de 2012. « Deux autres grandes villes belges ont également une incidence plus de 2 fois supérieure à l’incidence nationale en 2012; il s’agit de Liège (22,5/100.000) et d’Anvers (20,7/100.000) », rapporte le FARES. En Belgique, une partie importante des cas de tuberculose (24%) se rencontrent dans certains groupes de population précarisés comme les demandeurs d’asile, illégaux, sans-abri, population carcérale et personnes positives au HIV, précise l’Association Générale de l’Industrie du Médicament, pharma.be. Malgré le recul de la maladie, le FARES appelle à ne pas baisser la garde. « Surtout dans les grandes villes qui constituent un terreau idéal pour la transmission de cette maladie infectieuse et son développement : forte densité de population, logements insalubres, précarité, marginalité sociale, immigration. Ces mêmes conditions rendent les mesures de contrôle plus difficiles à instaurer. » Selon les estimations de l’OMS, il y aurait eu 1,3 million de décès et 8,6 millions de nouveaux cas en 2012 dont 80% sont présents dans 22 pays situés plus particulièrement en Afrique et en Asie. (Belga)