La Syrie a évacué près de la moitié de ses armes chimiques

(Belga) La Syrie a évacué de son territoire près de la moitié de son arsenal chimique dont la totalité de son gaz moutarde, a annoncé mercredi l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

« Deux livraisons supplémentaires de produits chimiques de priorité 1 et 2 ont été reçues au port de Lattaquié et chargées à bord des cargos norvégien et danois au cours de la semaine écoulée », a indiqué l’OIAC dans un communiqué. Selon les chiffres fournis par l’OIAC, la Syrie a désormais évacué 29,5% des agents de catégorie 1, les plus dangereux, et 82,6% des agents de catégorie 2, pour un pourcentage global de 45,6%. Le pourcentage de produits de catégorie 1 inclut la totalité du gaz moutarde de la Syrie, le « seul agent chimique militaire prêt à l’emploi » que possédait le régime de Bachar Al-Assad. Dans le cadre d’un accord russo-américain ayant permis d’éviter des frappes militaires américaines en Syrie, Damas s’est engagé à se débarrasser de son arsenal d’armes chimiques, qui doit être détruit pour le 30 juin. L’OIAC, chargée de superviser le processus, a noté début mars le « rythme croissant » du désarmement chimique après le non-respect de plusieurs dates limites. Les agents de catégorie 1 et 2 auraient dû être intégralement évacués au 31 décembre et au 5 février, respectivement, selon le plan de destruction. La Syrie, en proie à une guerre civile depuis trois ans, a notamment évoqué le manque de sécurité et de matériel pour justifier ces retards tandis que les puissances occidentales accusent Damas de volontairement faire traîner le processus. Damas a déclaré posséder 700 tonnes d’agents chimiques de catégorie 1, les plus dangereux, 500 tonnes d’agents de catégorie 2 ainsi que 122 tonnes d’isopropanol. Ce dernier, utilisé pour la fabrication de gaz sarin, devait être détruit sur le sol syrien d’ici au 1er mars. Quelque 93% ont jusqu’à présent été détruits, selon un porte-parole de l’OIAC. Une fois les armes chimiques évacuées par le port de Lattaquié, elles seront chargées à bord d’un navire américain qui procédera à leur destruction par hydrolyse, un processus qui devrait prendre environ 90 jours. (Belga)

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