La pollution de l’air augmente le risque d’avoir des bébés de faible poids

(Belga) La pollution de l’air augmente le risque pour les femmes enceintes de donner naissance à des bébés de petit poids et au tour du crâne diminué, selon une étude européenne sur plus de 74.000 femmes enceintes publiée mardi.

L’exposition de la femme enceinte aux polluants atmosphériques et au trafic routier augmente de manière significative le risque de retard de croissance foetale, y compris à des niveaux bien inférieurs aux niveaux réglementaires des directives de l’Union Européenne sur la qualité de l’air, notent les auteurs de ce travail publié dans la revue spécialisée The Lancet Respiratory Medicine. L’UE a fixé pour les particules fines (dites PM 2,5) un niveau de 25 microgrammes par m3 en moyenne sur l’année. Le faible poids de l’enfant né à terme (moins de 2,5 kg) est associé à des problèmes respiratoires dans l’enfance et d’autres pathologies plus tard dans la vie (diabète, surpoids, troubles cardiaques). Ce n’est « pas forcément la cause, mais c’est un marqueur de vulnérabilité », souligne Rémy Slama, directeur de recherche à l’Inserm (institut de recherche médical public), coauteur de l’étude. Les chercheurs ont également observé une diminution du périmètre crânien, « ce qui incite à se poser la question de l’effet de la pollution sur le neuro-développement ». Ramener le niveau des particules fines à 10 microgrammes/m3 (valeur cible annuelle de l’OMS) permettrait d’éviter 22% des cas de bébés de petit poids, estiment ainsi les chercheurs. (Belga)

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