La Grande-Bretagne maintient les peines de prison à vie incompressibles

(Belga) La cour d’appel de Londres s’est prononcée mardi pour le maintien des peines de prison incompressibles à perpétuité, en dépit d’un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) selon lequel de telles condamnations violent les droits des détenus.

La CEDH à Strasbourg avait estimé l’an dernier que toute condamnation à perpétuité devait être révisable après une certaine période. La décision de la cour d’appel était très attendue au Royaume-Uni, où les verdicts dans plusieurs affaires retentissantes – notamment celle du meurtre du soldat Lee Rigby à Londres – avaient été suspendus le temps que la Cour d’appel se prononce sur la légalité ou non des peines de prison incompressibles. Mardi, cinq juges de la Cour d’appel se sont prononcés sur le cas de deux autres détenus au Royaume-Uni. Ils ont débouté Lee Newell, qui faisait appel de sa condamnation à perpétuité pour le meurtre en prison d’un enfant, lui-même condamné pour meurtre. Un autre détenu, Ian McLoughlin, a pour sa part vu sa peine aggravée, de 40 ans de détention à la prison à vie. Il avait tué un homme le jour de sa sortie de prison. Depuis 2003, les détenus condamnés à perpétuité au Royaume-Uni ne bénéficient plus automatiquement, après 25 ans derrière les barreaux, d’un examen de leur cas pouvant mener à une libération anticipée. Ils ne peuvent être libérés que sur décision du ministre de la Justice ou pour des raisons exceptionnelles qualifiées de « compassionnelles ». Pour John Thomas, président de la Cour d’Angleterre et du Pays de Galles, le système actuel est « tout à fait compatible » avec la convention européenne des droits de l’homme, puisqu’un prisonnier peut être libéré grâce à l’intervention du secrétaire d’Etat. Selon lui, la CEDH n’a pas tenu compte du fait que certains crimes sont « si odieux » qu’ils nécessitent la réclusion à perpétuité. (Belga)

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