L’ULg à la tête d’une recherche européenne sur les infections nosocomiales

(Belga) Un projet de recherche européen dirigé par l’Université de Liège et visant à améliorer l’efficacité des antibiotiques dans le traitement des maladies nosocomiales va réunir 11 partenaires dont 6 belges dans les prochaines années. L’objectif final est de développer une machine capable de déterminer en temps réel le taux d’antibiotique à administrer à un patient atteint de maladie nosocomiale, après analyse d’un échantillon sanguin. En moyenne, ces affections liées à un séjour hospitalier atteignent 20% des patients admis en soins intensifs. Souvent difficiles à traiter pour cause de bactéries résistantes aux antibiotiques, un quart de ces patients meurent dans le mois suivant l’infection.

Deux problèmes se posent actuellement: il existe de moins en moins d’antibiotiques capables de venir à bout de ces bactéries très résistantes et il est impossible de déterminer le dosage adéquat à administrer. Dans 40% des cas, l’antibiotique est soit sous-dosé (ce qui accroît la résistance de la bactérie) soit surdosé (ce qui peut le rendre toxique). Pour tenter d’apporter une solution, le projet de recherche européen MON4STRAT se focalisera sur les infections pneumo-respiratoires contractées dans les services de soins intensifs et sur le taux de bêta-lactames, la famille d’antibiotiques qui présente aujourd’hui la meilleure efficacité pour ces pathologies et qui est la plus utilisée. Si les résultats sont concluants, la machine développée pourrait servir pour d’autres types d’antibiotiques et d’autres maladies. Les tests cliniques dureront jusqu’en janvier 2018. MON4STRAT réunit 11 partenaires internationaux, dont 3 universités belges (ULg, UCL, ULB) et 3 entreprises, parmi lesquelles WOW basée à Naninne, qui doit élaborer la machine. Ce projet à 6 millions d’euros est financé par des fonds européens. (Belga)

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