Karel De Gucht à Washington pour promouvoir un accord de libre échange avec les USA

(Belga) Le commissaire européen au commerce Karel De Gucht s’envole demain/mardi pour Washington, afin de promouvoir un accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis, grâce auquel les deux côtés de l’Atlantique espèrent relancer leurs économies mal en point.

L’idée d’un nouvel accord commercial a été entérinée lors d’un sommet euro-américain fin 2011. Un groupe de haut niveau, formé principalement par M. De Gucht et son homologue Ron Kirk, doit présenter sous peu une feuille de route pour les négociations, qui porteront principalement sur des questions réglementaires. Les Etats-Unis et l’Europe ont déjà en effet des relations commerciales très avancées, avec des droits de douane assez bas, sauf pour certains produits sensibles. Les négociations viseront donc à supprimer quasi totalement ces derniers tarifs, mais surtout à réduire les « barrières non-tarifaires » limitant le commerce. Les marchés publics, la protection intellectuelle et les investissements sont quelques uns des principaux domaines de discussion. La tâche pourrait s’avérer ardue. Par le passé, les divergences culturelles, par exemple sur le boeuf aux hormones ou les OGM, ont pesé sur le commerce transatlantique. Les Etats-Unis rechignent de leur côté à ouvrir leurs contrats publics aux Européens. Sans mentionner le fait que les deux blocs continuent de s’opposer à l’OMC sur leurs méga-subventions au secteur aéronautique. Mais les derniers mois ont fait place à un « optimisme prudent », a souligné lundi le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, après des discussions sur le sujet à Bruxelles avec les ministres des 27 Etats membres. Une attitude que partage le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, qui a insisté sur la nécessaire réciprocité des concessions commerciales, mais aussi sur le volet industriel de ces accords. La question est également à l’agenda du vice-président américain Joe Biden, actuellement en tournée en Europe. L’administration américaine, a-t-il répété, veut conclure l’accord « sur le temps d’un réservoir d’essence », autrement dit en moins de deux ans. Eviter un enlisement des négociations, comme celui que connait depuis plus d’une décennie le cycle de Doha à l’OMC semble être l’objectif partagé des deux rives de l’Atlantique. (WAE)

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