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Van Rompuy et Barroso disent comprendre les « Indignés »

Après un week-end marqué par des marches d’Indignés un peu partout dans le monde, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso ont déclaré au sortir d’une réunion avec les patrons et les syndicats européens qu’ils comprenaient les indignés tout en rappelant au passage que « le secteur financier doit livrer une contribution plus importante au bien commun ».

Interrogé lundi par la presse sur ce mouvement social global, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a dit comprendre les réactions provoquées par les mesures d’économies prises çà et là en Europe. « Ces mesures doivent éviter de créer la pauvreté », a plaidé l’ancien Premier ministre belge lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion avec les patrons et syndicats européens. « Mais le plus important, c’est qu’elles puissent montrer des résultats en matière d’emploi et de croissance », a-t-il ajouté.

Présent aux côtés de M. Van Rompuy, le président de la Commission José Manuel Barroso a abondé dans le même sens. « Je comprends la frustration et l’indignation de ces personnes. Ceci est le résultat de ce qui s’est passé dans le secteur financier », a-t-il dit, répétant dans la foulée sa volonté de créer une taxe sur les transactions financières.

« Le secteur financier doit livrer une contribution plus importante au bien commun », a ajouté le président de la Commission, rappelant au passage les attitudes « parfois de nature criminelle » des opérateurs. La Commission présentera à cet effet cette semaine un nouveau projet législatif visant à sanctionner pénalement les malversationsfinancières.

Des centaines de milliers d' »Indignés »

Des centaines de milliers d' »Indignés » ont défilé ce week-end aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Asie et en Europe, dont 7.000 marcheurs samedi dans les rues de Bruxelles.

Compréhensif pour ce mouvement social, M. Van Rompuy a cependant rappelé, à six jours d’un sommet européen qui espère éteindre une fois pour toutes l’incendie dans la zone euro, que les Etats membres ne pourraient faire l’économie d’un assainissement de leurs comptes.

« Les inquiétudes de ces jeunes quant à la (faible) croissance et l’emploi sont tout à fait légitimes, mais notre responsabilité est de traverser cette période impopulaire afin d’assurer un meilleur futur », a-t-il conclu.

LeVif.be avec Belga

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