© DR

Un tweet raciste ruine la carrière d’une Américaine en quelques heures

Le Vif

Justine Sacco, une Américaine de 24 ans, a été licenciée moins de 24 heures après avoir publié sur Twitter une blague raciste.

Comment Justine Sacco, pourtant responsable de communication, a-t-elle pu sous-estimer à ce point la viralité de Twitter ? Cette Américaine de 24 ans a vu sa carrière coupée nette après une blague de très mauvais goût sur le réseau social. Vendredi, elle profite d’une escale à Londres pour indiquer à ses « 500 followers » qu’elle part pour les vacances à Cape Town, en Afrique du Sud.

Croyant sans doute faire un trait d’humour, elle tweete: « Je pars pour l’Afrique. J’espère que je ne vais pas attraper le SIDA. Je plaisante. Je suis blanche ! Une blague raciste immédiatement relayée et décriée sur le réseau social.

Un hashtag « #HasJustineLandedYet » (est-ce que Justine a atterri ?) est même lancé. Objectif: imaginer la tête de la jeune femme lorsqu’elle rallumera son portable à la sortie de l’avion et découvrira l’ampleur de la polémique. Une ONG rachète même le nom de domaine justinesacco.com, en vue de récolter des fonds pour lutter contre le Sida en Afrique.

À peine arrivée en Afrique du Sud, elle supprime ses comptes Twitter et Facebook, mais le mal est fait. L’affaire est remontée aux oreilles de son entreprise, le groupe médiatique IAC. Dans la journée, Ryan Trostle, le responsable de la jeune femme indique que ce « commentaire agressif ne reflète pas les valeurs de l’entreprise. Nous prenons cette question très au sérieux et nous nous séparons de l’employée en question ».

Justine Sacco a présenté dimanche ses excuses dans un communiqué, cité par ABC News: « Les mots ne peuvent pas dire à quel point je suis désolée et combien il est nécessaire que je présente mes excuses aux Sud-Africains », a-t-elle notamment déclaré, rappelant qu’elle était elle-même née en Afrique du Sud. « Il y a une grave crise liée au sida dans ce pays (…). Pour avoir évoqué cette crise –qui ne fait aucune différence de race, de sexe ou d’orientation sexuelle– et les millions de personnes qui vivent avec le virus de manière insensible, je suis honteuse », a conclu Mme Sacco.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire