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Ukraine et Russie vont travailler à un cessez-le-feu bilatéral

Le Vif

L’Ukraine et la Russie ont convenu de travailler à l’adoption d’un accord sur un nouveau cessez-le-feu, a annoncé lundi Paris à quelques heures de l’expiration du très fragile cessez-le-feu entre l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

« A l’issue d’une longue conversation » entre le président russe Vladimir Poutine, le président ukrainien Petro Porochenko, le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, les deux premiers ont convenu de travailler sur cinq points dont en premier chef « l’adoption d’un accord sur un cessez-le-feu bilatéral entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes ».

Le cessez-le-feu, décrété par Kiev il y a dix jours et accepté ensuite par les rebelles, a été violé à plusieurs reprises au cours de combats sporadiques. Il a été prolongé vendredi de 72 heures, alors que d’intenses négociations s’engageaient entre Kiev, Moscou – accusé de soutenir les séparatistes – Berlin et Paris. La décision sur la prolongation ou non du cessez-le-feu sera prise avant l’heure de son expiration, soit avant 19h00 GMT lundi, avait annoncé auparavant le porte-parole du Conseil national de sécurité ukrainien, Andreï Lysenko.

Selon la présidence française, les présidents russe et ukrainien ont également convenu de travailler à l' »établissement rapide, avec l’OSCE, d’un mécanisme effectif de contrôle de la frontière » et la « poursuite des libérations d’otages et de prisonniers des deux côtés, sur la base des listes de noms établies. Le « groupe de contact », qui réunit un ex-président ukrainien, l’ambassadeur russe à Kiev et des membres de l’OSCE, doit, selon Paris, se réunir lundi « pour trouver un accord sur la mise en oeuvre de ces différents points ».

Les chefs de la diplomatie russe et ukrainien doivent également se parler dans la journée. Moscou, Paris et Berlin cherchent à prolonger la trêve, alors qu’en Ukraine l’opinion publique semble favorable à la reprise des opérations militaires contre les séparatistes, estimant que la suspension des combats permet à ces derniers de recevoir de nouveaux renforts de Russie.

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