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Turquie : le PKK annonce son retrait

Stagiaire Le Vif

Les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan quitteront de la Turquie à partir du 8 mai. Ce retrait est une étape importante dans le processus de paix avec Ankara.

Le chef militaire du PKK Murat Karayilan annonce un retrait total des combattants du Parti des Travailleurs du Kurdistan. Ils rejoindront leurs bases arrière du nord de l’Irak à partir du 8 mai, selon le journal turc Hurruyet Daily News. Cette décision, prise dans le cadre d’un processus de paix engagé avec Ankara, fait suite à l’appel du fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, en faveur d’un « cessez-le-feu ». Emprisonné à vie pour trahison à la nation, c’est toutefois lui qui, depuis fin 2012, mène les discussions avec le gouvernement Erdogan dans le but de mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de trente ans.

Le retrait du PKK, organisation estampillée terroriste par de nombreux pays, constituerait une avancée importante dans le processus de paix pour mettre fin à un conflit qui aurait fait, depuis trente ans, plus de 40.000 morts. Mais ces négociations avec le PKK ne font pas l’unanimité au sein de la population turque. La nuit dernière, de violents heurts faisaient 15 blessés dans une université d’Ankara, entre partisans et adversaires de ces négociations.

Les Kurdes représentent 21% de la population de la Turquie. Si le PKK a longtemps eu des revendications séparatistes, elles ont été abandonnées au début des années 2000 pour faire place à une demande de reconnaissance de l’identité kurde par la Turquie.

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