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Turquie : des kamikazes se font exploser à Gaziantep

Des kamikazes se sont fait exploser dimanche à Gaziantep (sud-est) au cours d’une opération antiterroriste contre une cellule dormante, dans laquelle trois policiers ont été tués, ont annoncé le gouverneur et des médias.

Dans cette ville proche de la Syrie, les kamikazes, dont le nombre n’a pas été précisé, se sont fait sauter alors qu’ils étaient apparemment sur le point d’être arrêtés lors du raid des forces de sécurité turques, a indiqué l’agence progouvernementale Anadolu. Celle-ci a ajouté, sans citer de source, que les kamikazes étaient probablement liés au groupe djihadiste Etat islamique (IE).

Trois policiers ont été tués lors de l’opération, a indiqué le gouverneur de la province de Gaziantep, Ali Yerlikaya, cité par l’agence de presse. Huit personnes, dont quatre Syriens, ont été blessées, a ajouté le gouverneur, précisant que les autorités turques avaient appris qu’un « attentat-suicide » était en préparation à Gaziantep, ce qui avait permis la découverte de cette cellule dormante.

Des témoins ont indiqué à la chaîne privée de télévision NTV avoir entendu des tirs dans le secteur essentiellement habité par des étudiants de l’université. De nombreuses ambulances ont été envoyées sur place.

La Turquie est aux prises depuis plus d’un an avec une vague d’attentats imputés soit au groupe Etat islamique (EI), soit aux Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK.

En août, un jeune kamikaze lié à l’EI s’était fait exploser lors d’un mariage kurde à Gaziantep, faisant un carnage: 57 morts, dont 34 enfants.

Les violences de dimanche dans cette ville frontalière interviennent alors que des rebelles soutenus par la Turquie viennent d’infliger une défaite à l’EI en Syrie en s’emparant de Dabiq, ville proche de la frontière turque.

Ankara a lancé le 24 août une offensive armée dans le nord de la Syrie, pour déloger les combattants de l’EI mais aussi les Kurdes, dont la Turquie redoutent qu’ils n’arrivent à contrôler un long corridor de l’autre côté de sa frontière.

Les Etats-Unis avaient averti en septembre d’un risque d’attentat à Gaziantep contre des lieux fréquentés par des Occidentaux, notamment la chaîne de café américaine Starbucks.

La Turquie a reconnu que Gaziantep était un nid de djihadistes et a lancé dans cette ville, mais aussi dans tout le pays, des opérations de sécurité pour démanteler des cellules dormantes.

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