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Triple assassinat au Musée juif : le point sur l’enquête

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Alors que le couple de quinquagénaires israéliens abattus samedi au Musée juif de Bruxelles sera inhumé mardi à Tel-Aviv, le quotidien israélien Haaretz révèle que les services de sécurité israéliens enquêtent de leur côté pour connaitre les raisons de cette attaque. Selon le parquet fédéral, toutes les pistes restent ouvertes.

Selon le journal Haaretz, le couple assassiné, Emmanuel et Myriam Riva, était des fonctionnaires. Le quotidien avance l’hypothèse selon laquelle il s’agirait plutôt d’une bataille dans une guerre secrète que d’un acte antisémite.

Emmanuel Riva aurait par le passé travaillé comme comptable au ministère des Finances, dans l’organisation Nativ, un bureau pour les Juifs de l’ancienne Union soviétique où il aurait rencontré des membres du service de sécurité et des affaires étrangères. Il aurait également été en contact avec de hauts responsables gouvernementaux, selon le quotidien. Sa femme Myriam Riva n’aurait, quant à elle, eu qu’un rôle administratif au sein des services gouvernementaux.

Même si, en Israël, toutes les pistes restent ouvertes, selon le quotidien, il est possible que ces crimes ne soient pas des attaques antisémites. La manière dont le tueur a agi fait penser à des gestes professionnels, « comme s’il s’agissait d’un règlement de compte » et pas de l’assassinat de deux simples comptables. Le quotidien envisage également que les victimes auraient pu être mal identifiées.

De leur côté, les enquêteurs belges ne considéreraient pas cette piste comme suffisamment crédible puisque l’enquête aurait déterminé que le couple se trouvait dans le musée par hasard, selon De Standaard.

La crainte d’une récidive

Les autorités belges craignent également une seconde attaque. Des sources judiciaires leur auraient confié que la police et l’armée pourraient être visées par le tueur. Les agents de police et les militaires sont sur leurs gardes et les casernes vont faire l’objet de mesures de protection. Les enquêteurs redoutent un copycat (crime par imitation) de l’affaire Merah qui a eu lieu en France il y a deux ans.

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