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République démocratique du Congo: l’ONU se dit prête à affronter les rebelles

Le Vif

La mission de l’ONU en République démocratique du Congo, prise entre les conflits qui opposent l’armée régulière et les rebelles du M23, s’est dit « prête à intervenir » si les combats venaient à toucher les civils.

Les Nations unies ont indiqué jeudi qu’elles étaient prêtes à envoyer leurs troupes se battre contre les troupes rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo, où la ville de Goma a été le théâtre de manifestations.

L’ONU restée à l’écart, pour le moment Les troupes de l’ONU sont restées à l’écart lors de l’offensive lancée par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) autour de Goma, la province du Nord-Kivu, ces derniers jours. La mission de l’ONU dans le pays (Monusco) « n’a pas été impliquée dans les hostilités », a assuré Martin Nesirky, porte-parole de l’organisation. « La Mission reste en état d’alerte et elle est prête à intervenir, notamment par le biais de la Brigade d’Intervention, si les combats devaient menacer les civils, en particulier à Goma et dans les camps de personnes déplacées se trouvant dans cette zone », a-t-il poursuivi.

Une accalmie était observée jeudi après plusieurs jours d’affrontements entre l’armée gouvernementale et le M23. Mais des manifestations se sont formées à Goma en réaction à une rumeur selon laquelle un des officiers des forces régulières en pointe contre le M23, le colonel Mamadou Mustapha Ndala, avait été rappelé à Kinshasa. Des manifestants ont aussi accusé la Monusco de ne pas soutenir suffisamment les troupes régulières.

Une brigade d’intervention de 3.000 soldats

L’ONU, qui entretient 17.000 casques bleus en RDC, a récemment créé une brigade d’intervention de 3.000 hommes dont le mandat est de combattre et de désarmer les groupes armés parmi lesquels le M23. Cette brigade qui sera composée de soldats tanzaniens, sud-africains et malawites, se met lentement en place et devrait selon des sources occidentales n’être pleinement opérationnelle que fin août.

Les hostilités qui ont commencé dimanche sont les plus sérieuses en neuf mois. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon « est profondément préoccupé » par ces combats, a expliqué Martin Nesirky. « Le Secrétaire général invite toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter une escalade dans le conflit et une aggravation de la crise humanitaire », a-t-il conclu.

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