Une usine de gaz dans la province syrienne de Homs. © Reuters

Reprise des négociations de paix sur la Syrie à Genève

Les difficiles négociations de paix intersyriennes reprennent jeudi à Genève sous l’égide de l’ONU, avec des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition incapables de trouver une solution à un conflit qui dure depuis six ans.

En l’absence de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui effectue actuellement une tournée dans plusieurs capitales pour soutenir ces négociations, c’est son adjoint Ramzy Ezzeldin Ramzy qui va accueillir jeudi les délégations au Palais des Nations, siège de l’ONU à Genève. M. De Mistura, qui sera de retour vendredi, a notamment visité Moscou et Ankara, deux parrains du cessez-le-feu en Syrie et du processus de paix. Il souhaite que ce cinquième round de négociations soit l’occasion de discuter des quatre sujets de l’agenda, finalement dégagés en février: la lutte contre le terrorisme, la gouvernance (terme flou pour évoquer une transition politique), une nouvelle Constitution et la tenue d’élections. Mais comme les délégations refusent de se parler directement, il aura la lourde tâche de faire l’intermédiaire et de tenter d’arrondir les angles.

Parallèlement, plus de 40 civils ont été tués en 48 heures en Syrie, dans des raids aériens probablement menés par la coalition dirigée par les Etats-Unis, selon le décompte de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Dans la province septentrionale de Raqa, huit civils ont été tués mercredi. Mardi, 33 civils avaient déjà péri dans une frappe sur une école servant de centre pour les déplacés au sud d’Al-Mansoura, a déclaré l’OSDH. Mercredi, une réunion de représentants des 68 membres de la coalition luttant contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak a débouché sur une déclaration finale dans laquelle les Etats réaffirment être « unis dans (leur) détermination à éliminer cette menace planétaire ».

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