© Belga

Référendum catalan : les violences condamnées par plusieurs personnalités politiques

Le Premier ministre Charles Michel a condamné dimanche la violence qui marque le déroulement du référendum sur l’indépendance de la Catalogne. Il serait ainsi le premier chef de gouvernement de l’Union européenne à le faire.

« La violence ne peut jamais constituer une réponse! Nous condamnons toutes les formes de violence et réaffirmons notre appel au dialogue politique », a écrit M. Michel sur Twitter, parlant du référendum catalan.

Le représentant de la Catalogne auprès de l’Union européenne, Amadeu Altafaj, a remercié le Premier ministre belge pour ce tweet. Le vice-Premier ministre N-VA Jan Jambon a lui aussi condamné sur ce réseau social une « violence inacceptable dans un processus démocratique ». Le président de la N-VA Bart De Wever a fait de même: « Pas de place en Europe pour des responsables politiques qui recourent à la violence. Ceux qui continuent de rejeter un appel à une médiation internationale nient la démocratie ».

Le président du PS, Elio Di Rupo, a quant à lui estimé que « quelle que soit notre opinion sur le référendum catalan, rien ne justifie de telles violences au coeur même de l’UE. »

Son homologue du CD&V Wouter Beke a lui aussi condamné les violences et plaidé pour le dialogue, de même que la présidente de l’Open Vld Gwendolyn Rutten. Pour la présidente de Groen Meyrem Almaci, cette violence ne fait « que des perdants ». Tandis que Patrick Dupriez (co-président d’Ecolo) ironisait sur ce que l’histoire retiendra de la « contribution majeure » de Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, à l’indépendantisme catalan.

Le ministre-président flamand dénonce une réaction « disproportionnée et choquante »

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois, co-fondateur du parti indépendantiste flamand N-VA, a dénoncé dimanche la réaction policière au déroulement du référendum en Espagne sur l’indépendance de la Catalogne, et appelé au dialogue.

« Sans se prononcer sur les résultats (participation et résultat) du référendum, il est déjà clair qu’une grande partie des Catalans veulent se prononcer sur leur avenir. La réaction des services de police espagnols est disproportionnée et choquante », a affirmé M. Bourgeois.

A ses yeux, « la seule solution juste est un dialogue, sinon via une médiation internationale, du moins entre les gouvernements d’Espagne et de Catalogne, sur le statut futur de la Catalogne », a ajouté le chef du gouvernement flamand, en demandant de tenir compte « de la volonté démocratique du peuple catalan ». M. Bourgeois avait déjà plaidé en faveur d’une médiation internationale. Le chef du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, avait lui-même demandé samedi une telle médiation entre le gouvernement national et le sien, éventuellement assurée par l’Union européenne.

La Première ministre écossaise condamne la réponse du gouvernement espagnol

La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a exprimé, sur son compte Twitter, son soutien au referendum sur l’indépendance de la Catalogne et critiqué la réponse sécuritaire du gouvernement espagnol. « Incroyablement préoccupée par les images de #Catalonia », s’indigne-t-elle.

« Indépendamment des opinions sur l’indépendance, nous devrions tous condamner les scènes dont nous sommes témoins et appeler l’Espagne à changer de cap avant que quelqu’un ne soit sérieusement blessé. Laisser le peuple voter en paix », a-t-elle ajouté.

La Première ministre avait déjà appelé, il y a une dizaine de jours, au respect du droit à l’autodétermination en Catalogne. Si Mme Sturgeon reconnaît qu’il est « tout à fait légitime pour l’Espagne de s’opposer à l’indépendance de la Catalogne », elle estime néanmoins « préoccupant qu’un Etat, quel qu’il soit, puisse dénier le droit d’un peuple à exprimer démocratiquement sa volonté ».

La cheffe du parti indépendantiste SNP avait fait campagne en 2014 pour l’indépendance de l’Ecosse face au Royaume-Uni. 55% des électeurs avaient choisi le maintien dans le pays.

Le cdH demande au Premier ministre de convoquer l’ambassadeur d’Espagne

Le président du cdH Benoît Lutgen a demandé dimanche au Premier ministre Charles Michel de convoquer l’ambassadeur d’Espagne en Belgique, pour l’entendre sur les violences qui ont marqué le déroulement du référendum sur l’indépendance de la Catalogne.

« Indignation absolue face aux violences en Catalogne. Le Premier ministre doit convoquer l’ambassadeur d’Espagne au plus vite », a écrit M. Lutgen sur le réseau Twitter.

Contenu partenaire