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RDC: une garde tuée et deux touristes britanniques enlevés dans les Virunga

Le Vif

Une garde congolaise a été tuée et deux touristes britanniques ont été enlevés vendredi lors d’une attaque menée par des assaillants non identifiés dans le parc des Virunga dans l’est de la République du Congo, a indiqué la direction du parc à l’AFP

« Je confirme que notre véhicule a été attaqué. Trois personnes ont été enlevées dont deux touristes », a déclaré le directeur du parc Emmanuel de Mérode.

Le porte-parole du parc, Joël Wengumala, a par la suite fait état de la mort d’une garde et précisé que les touristes enlevés étaient britanniques.

« Nous sommes en contact étroit avec les autorités de la République démocratique du Congo après un incident impliquant deux ressortissants britanniques. Notre équipe apporte du soutien aux familles », a indiqué à la presse le Foreign office à Londres.

Une source du Foreign office a confirmé que cet « incident » faisait bien allusion à l’enlèvement des deux Britanniques.

« Nous ne connaissons pas l’identité des assaillants. Il faudra que des enquêtes déterminent leur identité », a déclaré le porte-parole du parc des Virunga.

Le 9 avril, cinq gardes et un chauffeur avaient été tués dans une attaque conduite par des assaillants non identifiés dans ce même parc.

Des bords du lac Kivu et du volcan Nyiragongo à la sortie de Goma jusqu’aux monts Rwenzori à la frontière avec l’Ouganda, le parc naturel des Virunga, le plus ancien d’Afrique, s’étend en altitude sur 7.800 km2 et sert de refuge à des espèces menacées comme le gorille des montagnes.

Il s’étend à travers la province du Nord-Kivu infestée de groupes armés congolais ou étrangers prétendant défendre des causes au Rwanda ou en Ouganda.

L’ONG britannique Global Witness a récemment affirmé que le gouvernement congolais envisageait de déclasser une partie du parc, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, à des fins d’exploitation pétrolière.

Interrogé par l’AFP, le ministre congolais des Hydrocarbures Aimé Ngoi Mukena avait déclaré ne pas connaître « ce projet sur la désaffectation d’une partie du parc », ajoutant que « si ce projet existe, nous n’avons pas peur de l’assumer, s’il y avait ce projet-là ».

AFP

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