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RDC: l’opposition préconise une transition de six mois sans Kabila

Le Vif

La principale coalition d’opposition congolaise a préconisé mardi à Kinshasa l’organisation d’une « transition de six mois » sans le chef de l’Etat Joseph Kabila en 2018, si la présidentielle n’est pas organisée au plus tard le 31 décembre 2017 en République démocratique du Congo.

« Lorsque nous constaterons au 31 décembre 2017, qu’il n’y a pas eu de présidentielle, nous organiserons une courte transition de six mois maximum sans Joseph Kabila », a déclaré Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, la coalition créée par son père, l’opposant historique défunt Étienne Tshisekedi, dans un meeting.

« Nous désignerons par consensus une personnalité comme président de la transition (…) mais qui ne peut être candidat à la présidentielle pour conduire le pays aux élections crédibles », a ajouté M. Tshisekedi.

M. Tshisekedi a accusé le chef de l’État d’être l’instigateur de l’insécurité (dans le centre et l’est du pays, en proie aux violences meurtrières) en vue de ne pas organiser les élections et de prendre ces événements malheureux comme prétexte pour être sollicité de « jouer au sapeur-pompier ».

La RDC traverse une crise politique profonde, aggravée par le maintien au pouvoir de M. Kabila qui reste en fonction en vertu d’une décision controversée de la Cour constitutionnelle entérinée par l’accord du 31 décembre 2016 signé entre la majorité et l’opposition.

Ce compromis prévoit l’organisation de la présidentielle, des législatives et des élections locales avant la fin 2017. Âgé de 46 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Vendredi à Paris, le président de la commission chargée d’organiser ces scrutins a annoncé le report sine die de ces élections.

Ce jour-là, dans un tweet, M. Tshisekedi avait estimé que « Corneille Nangaa a déclaré la guerre au peuple congolais, par sa déclaration prouvant son appartenance à la Kabilie (la mouvance présidentielle) ».

Le Rassemblement regroupe la majeure partie de l’opposition constitué autour de l’Union pour la démocratie et de progrès social (UDPS, parti fondé par Étienne Tshisekedi). Depuis sa mort en février, le Rassemblement a connu plusieurs défections et divisions.

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